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1972 LAMBORGHINI P400 MIURA SV
1972 LAMBORGHINI P400 MIURA SV
Estimation :
500 000 € - 600 000 €
Vendu:
667 500 €

Détails du lot

Châssis n° 5104
Moteur n° 30752

La Lamborghini Miura P400 définitive, présentée au Salon de Genève 1966, habillée par Bertone d'une carrosserie aux lignes à la fois viriles et sensuelles signées Marcello Gandini, fit l'effet d'une bombe. Ses caractéristiques mécaniques étaient à la hauteur de son style et Ferruccio Lamborghini, qui avait voulu inquiéter un Enzo Ferrari sceptique quant à ses capacités de constructeur, réussit pleinement son coup.
Les choix techniques distinguaient totalement la Miura des productions de Maranello, destinées à la route qui venaient tout récemment d'acquérir des roues arrière indépendantes : le châssis plate-forme très élaboré était à la fois rigide et plus léger que le châssis tubulaire des Ferrari et la position arrière centrale du moteur monté en travers fit date. La direction à crémaillère était aussi un avantage pour la précision et la réponse par rapport au boîtier de ses rivales.

Le moteur quatre litres à 12 cylindres en V et 4 ACT (conçu initialement par Giotto Bizzarrini) qui équipait déjà les 400 GT avait été poussé à 350 ch en version standard et à 430 en version Sprint (données constructeur à l'époque). Son architecture en faisait un bijou de mécanique avec une seule pièce coulée en alliage léger, réunissant les blocs-cylindres, le carter supérieur et ceux de la boîte-pont, l'ensemble exigeant des usinages et des montages d'une extrême précision. Chaque Miura était assemblée manuellement comme un prototype. La nouvelle Lamborghini fit tourner les têtes, devenant aussitôt la supercar à posséder pour ceux qui en avaient les moyens, à la fois pour ses performances et pour son style. Ferruccio Lamborghini avait toutes les raisons d'être fier de cette création à nulle autre pareille.

Toutefois, il voulut faire mieux encore et, par une succession de retouches et d'améliorations, parvint à proposer la plus puissante P400 S en 1969 suivie en 1971 de la P400 SV, considérée comme la meilleure des Miura. Plus performante et dotée d'un comportement dynamique raffiné, la P400 SV avait bénéficié de longues années de mises au point. Châssis, trains roulants, suspensions, caractéristiques aérodynamiques, roues (des Campagnolo spéciales), détails de carrosserie et moteur plus souple définissaient une voiture pas forcément plus rapide (285 km/h quand même !), mais plus sûre, plus facile à contrôler et dotée de meilleures reprises. Ses concepteurs même la jugèrent " différente " des P400 et P400 S, en la créditant d'un comportement à grande vitesse beaucoup plus rigoureux et précis. Apogée de la Miura, la P400 SV fut la dernière Lamborghini produite sous la supervision personnelle de Ferruccio Lamborghini qui céda ses parts dans Automobili Lamborghini SpA en avril 1972.

Cette sublime Miura SV #5104 est la 6ème avant-dernière SV sortie des chaînes de production. Son numéro de production est 757 et tous les éléments, portières, capots avant et arrière, ailettes de capot arrière portent le même numéro. Nous sommes en face d'un exemplaire exceptionnel à tous points de vue puisqu'elle n'a parcouru que 5 600 km depuis sa sortie d'usine.

Vendue neuve au Guatemala, via le concessionnaire Lamborghini, Herrera, de Madrid, le 22 septembre 1972, cette SV est livrée dans son superbe coloris Rosso Granada avec intérieur en cuir beige, air conditionné, radio Autovox, ceintures de sécurité : tout est indiqué sur la facture originale qui sera fournie au futur acquéreur.
La voiture est ensuite achetée et importée par un Belge dénommé Galina (document original d'importation fourni) le 9 février 1990. Il la garde pendant onze ans (nouvelle peinture dans la couleur d'origine dans cette période-là) avant de la vendre à l'actuel propriétaire en 2001.
Le mécanicien du vendeur, Franck Opderbeck, remplace alors les étriers, tout le circuit de refroidissement dont la tuyauterie est fabriquée en inox, révise complètement l'allumage et la carburation ainsi que la climatisation et change le vase d'expansion. Les quatre pneus n'ont que 1000 km.
Cet exemplaire de troisième main seulement est certainement la plus belle Miura SV en circulation, affichant un kilométrage d'origine des plus faibles, un intérieur jamais remplacé et strictement d'origine dans un état époustouflant. Elle est " matching numbers " en tous points et fonctionne de manière optimale, nous l'avons constaté lors de l'essai effectué pour le film. A son volant, tous vos sens sont sollicités : l'odorat, dès que vous prenez place dans son baquet, le parfum de l'authenticité vous pénètre, le toucher avec la caresse du volant gainé de cuir et la douceur du pommeau de vitesse, la vue avec votre regard attiré par les voluptueuses courbes du capot et le moteur vibrant dans le rétroviseur, l'ouïe pour la musique époustouflante du V12 et ses montées en régime et enfin…le goût parce qu'il s'agit simplement de la dévorer à moins qu'elle ne vous dévore avant.
Il est clair qu'il s'agit du modèle le plus désirable et le plus abouti de cette lignée de GT dont le dessin magistral signé Gandini a marqué à jamais l'histoire de l'automobile. Un mythe… et une réalité.

Carte grise française


The definitive Lamborghini Miura P400, fitted by Bertone with virile yet sensuous bodywork designed by Marcello Gandini, created a sensation when it was unveiled at the Geneva Motor Show in 1966. Its mechanical characteristics were equally top-grade. Ferruccio Lamborghini had been keen to impress Enzo Ferrari, who had voiced scepticism about his ability as a constructor. He did just that.

The Miura's technical specifications were totally different from cars being produced at Maranello, which were designed for the road and had only recently acquired independent rear wheels. The Miura's elaborate chassis was both rigid and lighter than Ferrari's tubular chassis, and the engine's mid-mounted positioning (rear wheel drive) would prove a landmark. Its rack-and-pinion steering was also superior to its rivals' when it came to precision and response.

The 12-cylinder, 4-litre V/ACT engine (initially designed by Giotto Bizzarrini), which already equipped the 400 GT, had been upped to 350bhp in the standard version, and 430bhp in the Sprint version (manufacturer's contemporary data). It was a bijou of mechanical construction: a single piece cast in light alloy, uniting the cylinder blocks, sump and transaxle. The ensemble required high-precision machining and mounting, and each Miura was assembled manually, like a prototype.

The new Lamborghini caused quite a stir, promptly becoming the must-own supercar amongst those who could afford it - both for its performance- levels and its style. Ferruccio Lamborghini had every reason to be proud of this matchless creation. Even so, he wanted to go even further and, after various modifications and improvements, came up with the more powerful P400 S in 1969, followed in 1971 by the P400 SV - considered the finest of all Miuras. The refined, dynamic P400 SV had benefited from years of development, and had higher performance-levels. The chassis, axle-units, suspension, aerodynamics, wheels (Campagnolo specials), body detail and smoother engine defined a car that was not necessarily faster (180mph even so), but safer, easier to handle and with better acceleration. Even its designers thought it 'different' from the P400 and P400 S, crediting it with far more rigorous and precise road-holding at high speed. The P400 SV represented the pinnacle of Miura achievement, and was the last Lamborghini produced under Ferruccio Lamborghini's personal supervision - he sold his shares in Automobili Lamborghini SpA in April 1972.

This sublime Miura SV 5104 was the sixth-last SV off the production line. Its production number is 757 and all components (doors, front and rear bonnets, rear fins) bear the same number. It is exceptional from every point of view, as it has only done 3,500 miles since leaving the factory.

Sold new to Guatemala on 22 September 1972 through Lamborghini's Madrid dealer Herrera, this SV has superb Rosso Granada livery and a beige leather interior, air conditioning, Autovox radio and safety-belts: all mentioned on the original invoice, which the buyer will receive.

The car was subsequently bought and imported by a Belgian named Galina (original import document supplied) on 9 February 1990. He kept it for 11 years (repainting it in its original colour) before selling it to the current owner in 2001.The vendor's mechanic, Franck Opderbeck, then replaced the callipers and the entire cooling circuit (with stainless steel pipes), and thoroughly revised the ignition system, carburation and air-conditioning. The four tyres have driven only 625 miles.

This example, only third-hand, is surely the finest Miura SV in circulation, with very few miles on the clock and a never-replaced, strictly original interior in dazzling condition. It is 'matching numbers' in every respect, and drives supremely well, as we observed during practice for the film. All five senses are solicited at the wheel: smell - you are assailed by the whiff of authenticity as soon as you sit down; touch - as you handle the leather-lined steering wheel and soft gear-knob; sight - with your eyes attracted to the bonnet's voluptuous curves and the engine vibrating in the rear mirror; hearing - the staggering music of the V12 as it revs up; and finally… taste - you'd better devour this car, or it will devour you first!

This is clearly the most desirable and accomplished model from the masterly GT range designed by Gandini, which has left a permanent mark on automobile history. A myth… yet a reality.

French registration "carte grise"




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