AIGLE DE DRAPEAU MODELE 1804. (H 21 cm, L 26 cm, poid 1,9 kg) Aigle en bronze doré à l'or moulu fondu par Thomire d'après le dessin original de Chaudet. La tête à droite et le bec entrouvert. Les ailes légèrement déployées. La serre gauche repose sur un faisceau de Jupiter. L'Aigle surmonte un caisson (manque le n°du régiment) qui porte la douille de la hampe. L'Aigle se divise en six parties : Le corps, face et dos, la serre droite, le faisceau (14 cm) , le caisson (H 4,5 cm, le plateau, la douille(H 5,2 cm). Marquages série de 9 poinçons en cercle et des chiffres romain XXX\III (L'Aigle 1804 trouvée près de la Bérésina est poinçonnée de petits triangles et des chiffres romain LXXXXIII) Le numéro du régiment se situe entre 1 et 9, et d'après la disposition des deux trous de fixation, il pourrait être le chiffre 9. Provenance : Charles Marchal "Aux Armes de France" Paris. A figuré dans le catalogue de la biennale des antiquaires à Paris en 1978. THOMIRE Pierre-Philippe (1751-1843). Sculpteur et bronzier fournisseur de Napoléon Ier. CHAUDET Antoine-Denis (1763-1810). Sculpteur et peintre de style néo-classique. Le 5 décembre 1804, une imposante cérémonie militaire eut lieu au Champ-de-Mars pour la distribution des "Aigles" aux régiments en remplacement des drapeaux républicains. Napoléon déclara : "Soldats, voilà vos drapeaux. Ces Aigles vous serviront toujours de point de ralliement. ils seront partout où votre Empereur les jugera nécessaires pour la défense de son trône et de son peuple. Vous jurez de sacrifier votre vie pour les défendre, et de les maintenir constamment, par votre courage, sur le chemin de la victoire, vous le jurez." Symbole de l'armée impériale, l'Aigle s'inspire de l'emblème des légions romaines de César. L'attachement à leur Aigle pour les soldats de la Grande Armée : Bataille d'Eylau (8 février 1807). Le 14ème de ligne formé en carré est décimé par l'artillerie et la cavalerie russe. Son colonel, Henriod, étant hors de combat, le chef de bataillon Daussy remet alors au capitaine Marbot l'Aigle du régiment en lui disant : "je ne vois aucun moyen de sauver le régiment. Retournez vers l'Empereur, faites-lui les adieux du 14ème de ligne qui a fidèlement exécuté ses ordres et portez lui l'Aigle qu'il nous avait donné. Il nous serait trop pénible en mourant de le voir tomber aux mains de l'ennemi" Et l'admiration des ennemis : Pour Woodberry du 18 hussard anglais "Je brûle d'avoir une Aigle française, et si jamais je pénètre au milieu d'infanterie ennemie pendant une charge, je tacherai d'en prendre une ou j'y laisserai ma vie"