signée en haut vers le centre 'G. Rochegrosse'
102 x 76 cm
Georges-Antoine Rochegrosse fut l'un des plus prestigieux peintres de son époque.
Adulé et couvert d'honneurs, il n'en fut pas moins un archéologue averti, peignant de grandes reconstitutions de l'antiquité classique mais aussi, comme ici, des tableaux plus intimistes et sensuels.
Issu d'un milieu intellectuel et artistique, Rochegrosse fut un élève brillant de la célèbre Académie Julian, puis de l'Ecole des Beaux-Arts où il fut par deux fois logiste au concours du Prix de Rome. En 1883, le Prix du Salon lui permit un voyage en Italie, puis dans les différentes capitales européennes.
Son grand amour rencontré aux alentours de 1880, Marie Leblond, fut tout au long de sa vie sa muse et l'héroïne de ses oeuvres. Elle sera tour à tour impératrice, déesse, femme fatale, ici princesse... Le couple passait les mois d'hiver à El-Biar, sur les hauteurs de la baie d'Alger, où le peintre trouvait souvent les décors orientaux de ses compositions.
Cette œuvre, " Princessse à l'Iris " résolument symboliste et orientaliste dont la composition se cache derrière les apparences et suggère des idées profondes et personnelles de l'artiste par analogie, plonge le spectateur dans l'inconnu. Pure, vertueuse, hiératique et idéalisée, la beauté de cette femme est énigmatique et intemporelle.
Ici, à la recherche de la plus grande harmonie esthétique, la composition de ce tableau s'enrichit d'expériences plastiques variées: tachisme, flou, formes vacillantes, travail sur la matière, alliant la précision du dessin à l'effacement du coup de pinceau...