S.d. [été 1933], papier à l'entête de la brasserie "Le Dôme". 1ff. recto-verso encre noire, pas d'en tête de lettre.
"Une émotion considérable. [...] par le fait qu'on me demande d'en faire une traduction et de la publier tout de suite dans la revue Der Querschnitt.
Dailleurs ce qui importe ce n'est pas ce que je dis et les théories que je peux faire mais ce que je ferai effectivement. Mais par exemple dans le Manifeste [du théâtre de la cruauté du 1° octobre 1932] de la N.r.f. la partie théorique est aventuré[e?] et criticable, la partie technique et pratique répond aux critiques par avance et pour qui sait lire, elles centrent des exemples et des [...] suffisament probants pour qu'on me fournisse les moyens de faire mes preuves et de répondre à tous les défis. On me dit que les salles d'exposition [...] sont quelquefois libres et je crois qu'on y pourrait donner un spectacle [...] en tout cas si l'on ne trouve rien je suis prêt à me contenter d'une salle de théâtre pourvu qu'on l'aménage d'une certaine façon. Je suis impatient de recevoir une réponse de vous afin que je prépare dans le détail le premier spectacle que je donnerai [...]. Antonin Artaud. 42 rue Rouelle Paris XV".
Artaud habite rue Rouelle avec son frère dans l'appartement de leur mère. Il est à la recherche de fonds pour monter le " Woyzeck " de Büchner, il a sollicité Jean Paulhan qui a dû lui conseiller de nouveau Mr. Moreau Lalande.
Bibliogr. : F. de Mèredieu, C'était Antonin Artaud, Fayard, 2006, pp. 460-461.