Estimation :
8 000 € - 12 000 €
Détails du lot
SCULPTURE DE CULTE YENAMA, KWOMA, Moyen sepik, Papouasie NOUVELLE GUINEE
Représentant un visage humain supporté par un long tenon circulaire, le bas du visage sculpté sur un grand plan concave, la langue sortant en forme de projection recourbée vers le bas, le nez sortant de l'arête du front et en forme de sexe masculin, les deux yeux largement exorbités en forme conique, percés en leur centre.Le large front divisé en deux par une arête médiane, deux petites oreilles indiquées à l'arrière, le tout surmonté par un petit bonnet stylisé de forme triangulaire.
L'ensemble recouvert d'une épaisse patine d'usage brun foncé avec quelques traces de polychromie blanche.
Quelques manques anciens au niveau du nez, des yeux et de la langue.
Provenance :
Philip Goldman, Londres, 1969
Collection du Comte baudouin de Grunne, Bruxelles
Commentaire :
Les populations Kwoma et Nukuma vivent dans les monts Washkuk, dur la rive nord du Moyen Sepik.
Ces populations célébrent la récolte des ignames au cours de trois cérémonies consécutives menées en grande pompe qui nécéssitent de nombreuses oeuvres d'arts sculptées spécialement pour l'occasion. Cette étonnante sculpture appelée Yina est utilisée durant la cérémonie du Yinama, la première du cycle des trois cérémonies de ce culte.
Cette sculpture était placée au centre d'un grand cercle autour d'un énorme panier rempli d'un monceau de tubercules d'igname (Cfr.C.Kaufmann, Uber Kunst und Kult bei den Kwoma und Nukuma, in Verhandlungen der naturschenden gesellschaft in Basel, Band 79/1, 1968, Abb.39)
Selon les recherches de Ross Bowden (voir R.Bowden, yema: Art and Ceremony in a Sepik Society, Oxford, Pitt Rivers Museum, 1983, p.339), les statues Yema comme celle-ci transmettent l'image d'une masculinité idéalisée avec un visage trés stylisé et un nez proéminent de forme presque phallique. ces statues célébrent les hommes et leurs prouesses comme à la fois cultivateurs d'ignames et comme géniteur d'une nombreuse progéniture.Selon les recherches de Douglas Newton (voir D.Newton, crocodile and cassowary: religious art of The Upper Sepik River, New Guinea, New York, the Museum of Primitive Art, 1971, p.85), ce style de visages humains hyperthrophiés selon un plan fortement concave est typique des Kwoma.
Ces populations célébrent la récolte des ignames au cours de trois cérémonies consécutives menées en grande pompe qui nécéssitent de nombreuses oeuvres d'arts sculptées spécialement pour l'occasion. Cette étonnante sculpture appelée Yina est utilisée durant la cérémonie du Yinama, la première du cycle des trois cérémonies de ce culte.
Cette sculpture était placée au centre d'un grand cercle autour d'un énorme panier rempli d'un monceau de tubercules d'igname (Cfr.C.Kaufmann, Uber Kunst und Kult bei den Kwoma und Nukuma, in Verhandlungen der naturschenden gesellschaft in Basel, Band 79/1, 1968, Abb.39)
Selon les recherches de Ross Bowden (voir R.Bowden, yema: Art and Ceremony in a Sepik Society, Oxford, Pitt Rivers Museum, 1983, p.339), les statues Yema comme celle-ci transmettent l'image d'une masculinité idéalisée avec un visage trés stylisé et un nez proéminent de forme presque phallique. ces statues célébrent les hommes et leurs prouesses comme à la fois cultivateurs d'ignames et comme géniteur d'une nombreuse progéniture.Selon les recherches de Douglas Newton (voir D.Newton, crocodile and cassowary: religious art of The Upper Sepik River, New Guinea, New York, the Museum of Primitive Art, 1971, p.85), ce style de visages humains hyperthrophiés selon un plan fortement concave est typique des Kwoma.
