Pet. in-8 (20,2 x 17 cm), cartonnage gris taupe, renforcé au dos et aux coins.
[1] f., 173 ff.
La « guerre de libération » racontée par un officier prussien.
Beau manuscrit, propre et exempt de ratures, rédigé en allemand, mais dont le texte est jalonné de mots ou expressions françaises. On trouve aussi quantité d’allusion à des lieux et villes, ainsi qu’à des personnes. Toutes ces mentions sont écrites un peu plus gros et sont bien lisibles.
La page de titre mentionne que le journal (Tagebuch) commence avec l’évasion des troupes du camp près de Munich et se termine avec leur retour au même endroit en juin 1814. Une mention contemporaine ajoutée au titre indique qu’il s’agit du journal du Major August fürsten von Thurn & Taxis : le prince August de Tour et Taxis (1794-1862), qui fut général major impérial.
« Während des Waffenstillstandes, der im Sommer 1813, den blutigen Scenen in Sachsen und Schlesien Einhalt that, hatte mann von bayrischer Seite ein Truppen-Korps von ungefähr 30,000 Mann eine Stunde von München, zwischen Schwabing (und) Moosach in ein Zelten- Lager zusammengezogen, und hier die Mannschaft häusig sowohl im Detail, als im Ganzen in den Waffen geübt. » (premier paragraphe : « Pendant l'armistice de l’été 1813, [il y eut des] scènes sanglantes en Saxe et en Silésie, on constitua du côté bavarois, un groupe de soldats d'environ 30 000 hommes à une heure de Munich, entre Schwabing (et) Moosach, dans un camp de tentes, et l’assemblée s’entraîna aux armes dans le détail et dans l'ensemble. » Plus loin : « da dieser sich natürlich in ein ernsthaftes Gefecht, das bei unserer Ueberlegenheit an Cavalerie auf diesem Punkte, offenbar nur nachtheilhaft für ihn hätte ausfallen können, nicht einlassen wollte; allein unsere Regimenter folgten erst im Schritt, und waren noch in einer sehr bedeutenden Entfernung von der Höhe bei Malmaison, wo wir uns befanden, und wir hatten in diesem Moment nichts an Cavalerie bei uns auf der großen Strasse, als das Husaren-Regiment Erzherzog-Joseph, das damals, da es schon bedeutend gelitten, namentlich noch am 17ten keine 400 Pferde mehr stark war ». (il ne voulait pas s'engager dans un combat sérieux qui, vu notre supériorité en cavalerie sur ce point, aurait pu lui être préjudiciable ; Mais nos régiments ne suivaient qu'au pas, et étaient encore à une distance très considérable de la hauteur de la Malmaison, où nous nous trouvions, et nous n'avions en ce moment avec nous sur la grande route rien de plus en cavalerie que le régiment de hussards de l'archiduc Joseph, qui, ayant déjà beaucoup souffert, n'avait pas encore, notamment le 17, plus de 400 chevaux »).
Le document nous plonge au cœur de la campagne d’Allemagne (ou « guerre de libération » en Allemagne) qui voit la fin des conquêtes napoléoniennes et le repli des troupes vers la France.
L’homogénéité de l’écriture, ainsi que l’absence de rature, laissent penser qu’il s’agit d’une copie au net, légèrement postérieure aux événements décrits.
Cartonnage un peu frotté ; quelques rares taches d’encre et de très légères rousseurs.