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1933 Bugatti Type 49 Cabriolet 4 places
1933 Bugatti Type 49 Cabriolet 4 places Carte grise françaiseChâssis n°49558Moteur n° 445- Historique exceptionnel- Bon état de fonctio
Estimation :
300 000 € - 400 000 €
Vendu:
332 902 €

Détails du lot


Carte grise française
Châssis n°49558
Moteur n° 445

- Historique exceptionnel
- Bon état de fonctionnement
- Ligne superbe

Le châssis type 49 moteur 445 est assemblé à l'usine Bugatti en janvier 1933 avec 5 autres châssis du même modèle.

Le Faux Cabriolet Gangloff 749G, voiture de démonstration Usine en 1933.
Le châssis 49558 est acheminé à la carrosserie Gangloff de Colmar vers juin 1933 pour recevoir une caisse décrite comme " Faux cabriolet modèle 749 G, pavillon luxe et peinture gris foncé métallisé. "
Le modèle 749.G correspond à une référence datant de 1931, pour décrire le
" Faux Cabriolet 2 portes, 4 places avec malle sur châssis type 49 Long " d'un empattement de 3,22 m.
La caisse est facturée à Bugatti pour la somme de 18.000.ff plus1600.ff de suppléments. Le prix client au catalogue était de 23.000.ff.
Elle est livrée le 25 juillet 1933 à Molsheim.

Une lettre de l'usine, datée du 28 juillet à l'"inspecteur des automobiles Bugatti " pour l'Ouest, M. André Bouchard, indique :
" Je vais faire acheminer sur Paris, le Faux-Cabriolet 749.G Spécial à la Baule, il séjournera à Montaigne en vous attendant. "
Lettre du 3 août : " Après avoir rejoint Caen avec la voiture de la foire de Bordeaux, vous regagnerez Paris où le Faux-Cabriolet Spécial pour la Baule sera à votre disposition, pour rejoindre Nantes par la route.
Au cours de ce voyage, vous voudrez bien prendre toutes les précautions désirables pour que la voiture ne souffre nullement du voyage. "
Le 4 août 1933, le véhicule est acheminé par chemin de fer au magasin Bugatti de l'Avenue Montaigne. L'usine confirme par courrier à Bouchard :
" Je vous confirme que le faux-cabriolet 749.G Spécial (49558) du Concours de La Baule, est parti ce jour, par fer, P.V, sur même wagon qu'un châssis 3L300 destiné à la carrosserie Vanvooren. Il sera donc à votre disposition à Montaigne à partir de mardi prochain. J'ai fait approvisionner par les soins de Levallois, des housses métalliques chromées, pour les roues de secours, que vous emporterez avec vous. "
Le même jour l'usine écrit au concessionnaire de Nantes, Henri Matile :
" Monsieur, Notre représentant Mr Bouchard prendra la voiture à Paris et vous l'amènera sous huitaine au plus tard. Pour la présentation de la voiture, j'en ai confié le soin à la fille d'un de mes très bons clients et fournisseurs, Mlle Yvonne Gurtner, qui sera en villégiature à la Baule, à l'époque du concours et qui a bien voulu accepter. Je vous donnerai en temps utile, toutes indications pour vous mettre en rapport avec elle dès que je serai fixé sur le nom de l'hôtel où elle sera descendue avec sa famille. "
A la mi- août 1933, la voiture est présentée au concours d'Elégance de La Baule-les-Pins, puis le 17 août 1933, la voiture revient à Paris.
Une photo extraite des archives de la famille Bouchard montre l'épouse de R. A. Bouchard aux côtés du véhicule devant la Pergola à Saint-Jean-de-Luz. Le coupé 49 est en plaques Usine NV1. Le cliché peut dater de début août 1933, avant livraison à la Baule ou de l'automne 1933 avant livraison définitive à Nantes en octobre.

Roger-André Bouchard (1899-1954) s'était établi garagiste à Périgueux dès 1926, et sera inspecteur régional pour Bugatti de 1928 à 1939.
Il devait trouver la mort lors du Tour Auto 1954 au volant d'une Austin-Healey.
Au début du mois d'octobre 1933, l'agent Bugatti de Nantes qui a vu le véhicule lors de sa présentation à la Baule décide de l'acheter pour un de ses clients qui est tombé sous son charme.
Le 18 août 1933, la commande d'Henri Matile, 4, rue Racine, Nantes, est validée et l'auto lui est facturée pour la somme de 52.000.ff., le 26 octobre 1933.

Les Faux Cabriolets type 49 Gangloff de 1933 :
Cette voiture est une réalisation unique du carrossier Gangloff et correspond à une commande de l'usine Bugatti.
Durant l'été 1933, Gangloff semble avoir construit 3 faux-cabriolets type 49 à 4 places, dont les numéros d'ordre sont 484, 485 et 486.
Les numéros de châssis ne sont pas indiqués dans le registre, ni les dates exactes de fabrication, et les trois voitures sont livrées à l'usine et non à un client privé.
Si Bugatti avait confié à Gangloff la réalisation d'autres faux cabriolets type 49 dès 1931, il semble que les trois caisses exécutées en été 1933 soient les dernières.
La voiture 49558 est la seule dont le châssis et sa mécanique, aient survécu.



Historique en Pays de Loire 1933-1939.

La voiture est immatriculée neuve le 20 octobre 1933, sous le numéro 50 JH 3 au nom de l'entreprise de son premier propriétaire " Les transports Paland " à Basse-Indre, Loire Atlantique.
Henri Paland (1906-1999) a 27 ans lorsqu'il s'offre sa seule Bugatti.
Il l'achète l'année de son mariage, dont naîtront une fille en 1934 et un fils en 1938.
H. Paland avait fondé les " Transports Paland ", mais possédait aussi des affaires au Cameroun et était, à l'époque, le Président des Transporteurs de la Loire Atlantique et de l'Aéroclub. Il fonde à la fin des années cinquante, la société Europcar. Après cette Bugatti, il possède une Talbot, puis une Hotchkiss en 1945.

Sa Bugatti est revendue d'occasion le 26 juillet 1935 dans le département proche d'Indre et Loire. Elle est immatriculée sous le numéro 553 HD 3, au nom de Pierre Parâtre, rue de l'Alma à Tours. Ce type 49 sera la première Bugatti de cet amateur qui faisait reprendre et entretenir ses autos par le garage Gaillard, concessionnaire Bugatti à Tours, 7 rue George Sand.

Roger Gaillard prend la concession Bugatti en 1933, année de son mariage. Il restera agent de la marque jusqu'en 1950. Le grand garage de 900m2 est situé au cœur de la ville de Tours, près de l'Hôtel de Ville.

P.Parâtre était propriétaire d'une société nommée " Représentation Industrielle de l'Ouest " (R.I.O) dont les bureaux se trouvaient au 4 de la rue George Sand, en face du garage Gaillard !
Il habitait rue de l'Alma et son épouse était chapelière rue Nationale.
La société R.I.O était spécialisée dans les freins automobiles, les roulements à billes et les pièces d'embrayage, et représentait la marque Ferrodo.
En 1935, P. Parâtre possédait un avion privé, pour rejoindre son épouse en villégiature à Saint-Jean-de-Monts, partie en Bugatti.
Si Henri Paland était Président de l'Aéro Club de Touraine, Pierre Parâtre était membre du club concurrent " les Ailes de Touraine " et détenteur du premier brevet de pilote de tourisme d'Indre et Loire début 1932.
Le couple Parâtre n'eut pas d'enfant et l'affaire fut cédée à de jeunes repreneurs dont le directeur devait décéder en 1965.
Fin novembre 1937, P. Parâtre fait l'acquisition d'un type 57 coach Ventoux d'occasion, modèle 1936, mais le faux-cabriolet type 49 sera conservé jusque fin 1938.

Le 3 novembre 1938, la Bugatti 49558 est acquise par un autre amateur tourangeau du nom de Jean de la Chesnaye, domicilié rue Roger Salengro, Tours.
Jean, Hartford, Martel de la Chesnaye (1905-1992) est né d'une mère américaine dont il hérita la fortune. Il était entretenu par une pension confortable.
J de la Chesnaye s'engage dans la Légion Etrangère au Maroc jusqu'en 1937, puis loue les dépendances du château de Chanteloup avant de venir habiter Tours. Il se lance sans succès dans l'élevage de lapins. Durant la guerre, il s'engage dans les ambulances américaines. Pendant l'occupation il se sépare de sa première épouse mariée en 1926. Il quitte bientôt la France pour les USA et finit sa vie au Mexique.
La Comtesse de la Chesnaye figure sur la photo de la Bugatti prise en 1938 à Sare, sur la route d'Ascain, non loin de St-Jean-de-Luz en Pays Basque.
J de la Chesnaye était un habile conducteur mais il terrorisait son épouse lorsqu'il conduisait la Bugatti. La voiture fut revendue au début de la guerre dans le Midi.

En Villégiature sur la Riviera 1939-1959.

Nous la retrouvons enregistrée dans les Alpes Maritimes le 18 décembre 1939, sous le numéro 8620 BA 6 au nom de : Fernand VAN VELSEN, domicilié 12 rue du Maréchal Pétain à Nice.
Nous n'avons pas pu retrouver la trace de ce propriétaire d'origine hollandaise.

Le 28 avril 1948, George LUTZ, domicilié à Nice, 3 boulevard de la Madeleine, ancien mécanicien alsacien formé à Molsheim, se porte acquéreur du faux-cabriolet 49558.
Dans son garage où il restaurera la Bugatti type 35C d'André Binda, Lutz dispose de plusieurs Bugatti équipées en camionnettes dont le châssis 49277.

Le 13 janvier 1950, la Bugatti est revendue au milliardaire canadien Duncan Orr Lewis en sa propriété " Villa Zéro ", 416 chemin de la mosquée au Cap d'Antibes.
Ce grand amateur de Bugatti possède dans son garage sur la Riviera un type 57C Aravis Gangloff acheté neuf en 1938 qu'il conserve auprès de son châssis type 49 ainsi qu'un cabriolet Gangloff châssis 49238 acquis en juillet 1949 auprès du Garage Friderich.
Le type 49 châssis 49558 est, ainsi que l'Aravis, réimmatriculé dans le nouveau système, le 26 novembre 1954, sous le numéro 850 CM 06.
A la fin des années cinquante, Sir Duncan quitte la Riviera pour acheter un joli manoir, le Grand Courtoiseau, à Triguères, dans le Loiret.
L'Aravis va suivre mais les deux type 49 restent sur la Côte d'Azur.

Le châssis 49558 sera acheté par le négociant de Limoges Jean-Louis du MONTANT en 1959 ainsi qu'un document daté du 13 mai 1959 semble en attester.
Celui-ci possède un commerce d'antiquités baptisé " El Porron " au lieu-dit La Brague sur la RN7 à Antibes.
Il semble que du Montant ait acheté en même temps sur Nice, le châssis 49558, le cabriolet 49555 et le moteur ex-49238. Ces deux dernières pièces se trouvent actuellement au Musée de Mulhouse.

J-L du Montant est le dernier propriétaire français connu du véhicule avant son achat par le spécialiste et marchand de pièces Bugatti Bart Loyens au Luxembourg. La voiture est exportée en Hollande le 3 mars 1978 lors de son achat par le Dr F.J.P Spuls.
En 1977 lors de sa première visite chez A.F.Loyens, le jeune amateur et négociant Bruno Vendiesse accompagnant son ami Pierre Dellières venu acheter des pièces Bugatti, remarque le châssis type 49 dans le garage.
Il ne pourra pas s'en rendre acquéreur à l'époque, et la voiture partira en Hollande.
Le 20 mai 2001 B.Vendiesse parvient à acheter la Bugatti au Dr Spuls, et la propose au propriétaire actuel qui entreprend une restauration complète.
Le véhicule est encore en version châssis roulant, mais équipé d'un tablier avec pare-brise rabattable, d'un capot et d'ailes avant qui doivent dater de la période Orr-Lewis.

La restauration du véhicule 2002-2003.
Après avoir décidé de la réalisation d'un cabriolet 4 places sur le châssis, la boiserie sera confiée aux Etablissements Marcadier en Charente et la tôlerie à la maison Cornubert à Peujard en Gironde qui réalise une caisse en tôle avec portes en aluminium.
La réalisation de la capote en Alpage beige et des sièges en cuir blanc fût confiée aux bons soins de Philippe Oncins de Bègles.
Les photos archives de la carrosserie Marcadier montrent bien que le véhicule fut livré avec ses ailes avant d'origine, et son capot mais également la planche de bord complète et originale.
La partie centrale de la caisse, les portes et la malle furent réalisés en frêne.

Le propriétaire actuel s'occupa de réparer le tablier et des premiers travaux de mécanique.
Didier Pacic de Bray en Val dans le Loiret, se chargea de la remise en état du moteur, fournissant bielles, pistons, soupapes et guides.
Une boîte Cotal fût installée, en place de la boîte d'origine Bugatti, numéro 445, qui sera fournie avec le véhicule.
Les travaux de restauration furent échelonnés sur deux ans en 2002 et 2003.
Une peinture en deux tons de rouge est choisie pour ce cabriolet quatre places.
La plaque de carrossier Gangloff qui figurait encore au bas du tablier, et sans doute provenant du cabriolet 49238, est toujours en place.

Le véhicule présenté :
L'analyse des composantes mécaniques actuelles du véhicule confirment l'originalité du moteur gravé aux numéros numéro 49558/445.
La boite de vitesse porte également le numéro 445 sur le corps et le couvercle.
Le pont est numéroté 359 avec un rapport correct de 12X50.
Il peut provenir d'une voiture au numéro de série proche de 49478.
Le cadre de châssis est d'origine, numéroté dans la série des 500 mais difficilement lisible.
Le capot est ancien est porte le numéro 132.
Il s'agit du capot d'origine de la seconde type 49 Gangloff de Sir Duncan Orr- Lewis, châssis 49238.
Les ailes avant possédaient à l'origine lorsque le véhicule fut trouvé en Hollande, une découpe pour la pose de deux roues de secours. Elles furent fermées lors de la restauration.
La plaque Gangloff d'origine doit provenir de 49238.

Lorsque nous regardons les photos anciennes du faux cabriolet 49558, nous remarquons que les ailes avant de l'auto ont une découpe différente des ailes qui équipaient le châssis lors de sa découverte en 2001.
Notre opinion est que capot, tablier et ailes avant proviennent de 49238, qui était un cabriolet Gangloff, modèle 349 G vendu à Marseille en avril 1931 dont le dessin ressemble beaucoup à la carrosserie actuelle de 49558.
Il est fort possible que le pare-brise rabattable provienne également de cette voiture, et qu'ainsi Duncan Orr-Lewis soit le responsable de la provenance des pièces hors 49558 qui composent aujourd'hui le véhicule.

La voiture présentée à la vente est à l'origine un rare Faux-Cabriolet Gangloff, équipé aujourd'hui de nombreuse pièces de la carrosserie du cabriolet Gangloff 49238, et sans doute restauré dans une configuration proche de celle du cabriolet d'origine.

Pierre-Yves LAUGIER
Pour ARTCURIAL mai 2019

Ce cabriolet à l'historique fourni porte l'élégance des plus belles réalisations de la première partie des années 30. L'essai que nous avons réalisé nous a apporté toute satisfaction et le maniement de la boîte Cotal en agrémente grandement la conduite. La mécanique est bien réglée et démarre à la première sollicitation. Cette automobile, prête à prendre la route, est une véritable invitation au grand tourisme, tel qu'il s'envisageait au siècle précédent.

MERCI DE NOTER QUE LA CARTE GRISE FRANÇAISE EST EN COURS ET SERA REMISE A L'ACHETEUR DANS LES MEILLEURS DELAIS A L'ISSUE DE LA VENTE.



French title
Chassis n°49558
Engine n° 445

- Exceptional history
- Good working condition
- Beautifully styled

The chassis type 49 with engine 445 was assembled at the Bugatti factory in January 1933 with 5 other chassis of the same model.

The Faux Cabriolet Gangloff 749G, Factory demonstration car in 1933.
Chassis 49558 was transported to Gangloff, the coachbuilders in Colmar, around June 1933 to be fitted with a body described as " Faux cabriolet model 749 G, luxury roof and dark grey metallic paint. "
Model 749.G relates to a reference dating from 1931 describing a
" Faux Cabriolet two door, 4-seater with trunk on a type 49 long chassis " with a 3.22m wheelbase. The body was invoiced to Bugatti for the sum of 18,0000 ff plus extras of 1600ff. It was delivered to Molsheim on 25 July 1933.

A letter from the factory, dated 28 July, to Mr André Bouchard, the " Inspector of Bugatti automobiles " for the west of France, states:
" I am going to send the Faux-Cabriolet 749.G Spécial to Paris for La Baule, and it will be waiting for you in Montaigne. "
A letter dated 3 August : " When you have got to Caen with the car for the Bordeaux show, you will return to Paris where the Faux-Cabriolet Spécial for La Baule will be ready for you to drive to Nantes. Please take every precaution to ensure the car does not come to any harm during the journey. "
On 4 August 1933, the vehicle was transported by train to the Bugatti showroom on Avenue Montaigne. The factory sent confirmation to Bouchard :
" I can confirm that the faux-cabriolet 749.G Spécial (49558) for the Concours at La Baule, left today, by train, on the same carriage as chassis 3L300 destined for Vanvooren. It will therefore be at your disposal in Montaigne from next Tuesday. There are chrome metallic covers for the spare wheels, supplied by Levallois, that you will take with you. "
The factory wrote on the same day to the dealer in Nantes, Henri Matile :
" Monsieur, Our representative, Mr Bouchard is collecting the car in Paris and will deliver it to you within a week at latest. For the presentation of the car, I have entrusted it to the daughter of one of my very good customers and suppliers, who will be on vacation in La Baule, during the concours and was happy to accept. I will pass on contact details in plenty of time as soon as I know the name of the hotel where she will be staying with her family. "
In the middle of August 1933, the car was presented at the Concours d'Elégance de La Baule-les-Pins, returning to Paris on 17 August 1933.
A photo from the Bouchard family archives shows R.A. Bouchard's wife standing next to the vehicle in front of the Pergola in Saint-Jean-de-Luz. The coupé 49 was fitted with the factory plates NV1. The photo dates either from the start of August 1933, before it was delivered to La Baule, or during the autumn of 1933 before it was finally delivered to Nantes in October.

Roger-André Bouchard (1899-1954) set up a garage in Périgueux in 1926, and was the regional inspector for Bugatti from 1928 to 1939.
He met his death on the Tour Auto in 1954 at the wheel of an Austin Healey. At the start of October 1933, the Bugatti agent in Nantes who saw the vehicle when it was on show in La Baule, decided to buy it for one of his clients who had fallen under its spell.

There was confirmation on 18 August 1933 of the order placed by Henri Matile, 4, rue Racine, Nantes, and Matile was invoiced for the sum of 52.000.ff., on 26 October 1933.


Les Faux Cabriolets type 49 Gangloff of 1933 :
This car was a one-off creation, built by the coachbuilder Gangloff, and corresponds to an order that came from the Bugatti factory.
During the summer of 1933, it appears that Gangloff built three 4-seater type 49 faux-cabriolets, numbered 484, 485 and 486.
The chassis numbers are not shown in the register, and neither are the exact dates of their construction. The three cars were delivered to the factory and not to a private client. Bugatti had asked Gangloff to build other type 49 faux cabriolets in 1931, but it appears that the three bodies built during the summer of 1933 were the last. The vehicle 49558 is the only one whose chassis and engine has survived.


History in Pays de Loire 1933-1939.

The car was registered new on 20 October 1933, with the number 50 JH 3 in the name of the first owner's company " Les transports Paland " in Basse-Indre, Loire Atlantique.
Henri Paland (1906-1999) was 27 years old when he acquired his only Bugatti. He got married the same year and had a daughter in 1934 and a son in 1938. He was the founder of " Transports Paland ", and also had concerns in Cameroon. He was, also at that time, the President of Transporteurs de la Loire Atlantique and the Aéroclub. At the end of the 1950s he founded Europcar. Having owned this Bugatti, he later owned a Talbot and in 1945 a Hotchkiss.

His Bugatti was sold on 26 July 1935 in the nearby department of Indre and Loire. It was registered with the number 553 HD 3, in the name the enthusiast Pierre Parâtre, rue de l'Alma in Tours. This type 49 was the first Bugatti he had acquired, and he took his cars to be maintained by the Bugatti dealer in Tours, Gaillard, at 7 rue George Sand.

Roger Gaillard took over the Bugatti dealership in 1933, the year he got married. He remained an agent for the marque until 1950. The spacious 900m2 garage was situated in the heart of Tours, near the Hôtel de Ville.

Parâtre was the owner of a business called " Représentation Industrielle de l'Ouest " (R.I.O) whose offices were at 4 de la rue George Sand, opposite the Gaillard garage !
He lived on the rue de l'Alma and his wife was a milliner on rue Nationale. The company R.I.O. specialised in car brakes, bearings and clutch parts, and represented the marque Ferrodo.
In 1935. Parâtre owned a private plane, which he used to join his wife on holiday in Saint-Jean-de-Monts. She travelled in the Bugatti.
Henri Paland was Président of the Aero Club of Touraine, and Pierre Parâtre was a member of a rival club " les Ailes de Touraine " who also held the first pilot's licence for tourism in Indre and Loire at the start of 1932.
The Parâtre couple didn't have children and the business sold to young buyers whose director died in 1965.
At the end of November 1937, Parâtre bought a second-hand type 57 coach Ventoux, the 1936 model. He kept the faux-cabriolet type 49 until the end of 1938.

On 3 November 1938, the Bugatti 49558 was acquired by another enthusiast from Tours by the name of Jean de la Chesnaye, who lived at rue Roger Salengro.

Jean Hartford Martel de la Chesnaye (1905-1992) was born to an American mother and inherited a fortune from her. He enjoyed a comfortable pension.
On leaving the Foreign Legion in Morocco in 1937, J de la Chesnaye rented outbuildings in the Château de Chanteloup before going to live in Tours, where he threw himself unsuccessfully into breeding rabbits. In the Second World War, he was involved with the American ambulances, and during the Occupation, he separated from his first wife who he had married in 1926. He left France for the US soon after, and lived the rest of his life in Mexico.
The Countess of Chesnaye appears in the photo of the Bugatti taken in 1938 in Sare, on the road to Ascain, not far from St-Jean-de-Luz in Basque country.
J de la Chesnaye was a talented driver but he terrified his wife when he drove the Bugatti. The car was sold at the start of the war in le Midi.

On vacation on the Riviera 1939-1959.

We discover the car registered in the Alpes Maritimes on 18 December 1939, with the number 8620 BA 6 in the name of Fernand Van Velsen who lived at 12 rue du Maréchal Pétain in Nice.
We haven't been able to trace details of this owner, who was originally from Holland.

On 28 April 1948, George LUTZ, who lived at 3 boulevard de la Madeleine in Nice, and a former Alsatian mechanic trained at Molsheim, became the new owner of the faux-cabriolet 49558.
In his garage, where he would later restore the Bugatti type 35C of André Binda, Lutz had several camionnette-bodied Bugatti including chassis 49277.

On 13 January 1950, the Bugatti sold to Canadian billionaire Duncan Orr Lewis at his property " Villa Zéro ", 416 chemin de la mosquée au Cap d'Antibes.
This great Bugatti enthusiast had, in his garage on the Riviera, a type 57C Aravis Gangloff bought new in 1938 that he kept by his type 49 chassis as well as a Gangloff cabriolet chassis 49238 acquired in July 1949 from the Garage Friderich.
The type 49 chassis 49558 was registered into the new system on 26 November 1954, at the same time as the Aravis, and given the number 850 CM 06.
Sir Duncan Orr Lewis left the Riviera at the end of the 1950s to buy a pretty manor house, le Grand Courtoiseau, in Triguères, Loiret.
The Aravis followed him there but the two type 49s remained on the Côte d'Azur.

In 1959, chassis 49558 was bought by a dealer in Limoges, Jean-Louis du MONTANT, as shown on a document dated 13 May 1959.
He owned an antiques business called " El Porron " situated in La Brague, on the RN7 in Antibes.
It seems that du Montant also bought chassis 49558, the cabriolet 49555 and the engine ex-49238, at the same time in Nice. These last two pieces are currently in the museum in Mulhouse.

J-L du Montant was the last known French owner before this car was bought by the Bugatti specialist and dealer Bart LOYENS in Luxemberg. It was exported to Holland on 3 March 1978, acquired by Dr F.J.P SPULS.
In 1977, during his first visit to A.F.Loyens, the young enthusiast and dealer Bruno Vendiesse, accompanied by his friend Pierre Dellières, had come to buy spare parts and noticed the chassis type 49 in the garage. He was not in a position to buy it at the time and the car left for Holland.
On 20 May 2001 B.Vendiesse finally succeeded in acquiring the Bugatti from Dr Spuls, and offered it to the current owner, who launched into a full restoration of the car.
The vehicle was still in driving chassis form, equipped with a bulkhead with fold-down windscreen, a bonnet and front wings that appear to date from the Orr-Lewis period.

Restoration of the vehicle 2002-2003.
Once the decision was made to create a 4-seater cabriolet on the chassis, the Etablissements Marcadier in Charente were given the job of building the wooden frame and the metal work was given to Cornubert in Peujard, Gironde, who built a sheet metal body with aluminium doors.
The job of making the beige alpaca hood and white leather seats was entrusted to Philippe Oncins in Bègles.
Archive photos of the Marcadier coachwork show clearly that the vehicle was delivered with its original front wings, and its bonnet, as well as the complete dashboard.
The central part of the frame, the doors and trunk were made of ash.

The current owner repaired the bulkhead and made a start on the mechanical work.
Didier Pacic from Bray en Val in the Loiret, was responsible for rebuilding the engine, supplying the rods, pistons, valves and guides
A Cotal gearbox was installed, replacing the original Bugatti box, number 445, that will be supplied with the vehicle.
The restoration work took place over a period of two years from 2002 to 2003. A two-tone red livery was chosen for this four-seater cabriolet.
The Gangloff coachbuilder's plaque, at the bottom of the bulkhead, is likely to be from the cabriolet 49238, and remains on the car.



The vehicle presented :
Analysis of the current mechanical components on the vehicle confirm the originality of the engine stamped with the numbers 49558/445.
The gearbox also has the number 445 on the body and the cover.
The axle is numbered 359 with the correct ratio of 12X50.
It could come from a car with a serial number close to 49478.
The chassis frame is original, numbered in the 500s but is difficult to read.
The bonnet is old and has the number 132. It is the original bonnet from the second Gangloff type 49 belonging to Sir Duncan Orr-Lewis, chassis 49238.
When the vehicle was found in Holland, the front wings had a section cut out for the two spare wheels. The cut-away sections were removed as part of the restoration.
The original Gangloff plaque must come from 49238.

Looking at old photos of faux cabriolet 49558, we can see that the front wings had a different cut-out to the wings it had when discovered in 2001.
Our opinion is that the bonnet, bulkhead and front wings come from 49238, which was a Gangloff cabriolet model 349 G sold in Marseille in April 1931, whose design is very similar to the current body of 49558.
It is highly likely that the fold-down windscreen also came from this car and that Duncan Orr-Lewis was the source of the spare parts from 49558 that are fitted to the car today.

The car presented in the sale is originally a rare Faux-Cabriolet Gangloff. It is equipped today with numerous parts from the coachwork of the Gangloff cabriolet 49238, and it is likely that it was restored in a configuration close to the original car.


Pierre-Yves LAUGIER
For ARTCURIAL May 2019

This cabriolet, complete with history, has the elegance of the very best creations of the first half of the 1930s. We enjoyed a highly satisfying test-drive and the handling of the Cotal gearbox improves the drive greatly. The engine has been very well set up and started first time. This automobile is ready to take to the road, and offers a wonderful invitation to grand touring as it was intended in the last century.

PLEASE NOTE THE FRENCH TITLE IS IN PROCESS AND WILL BE DELIVERED AS SOON AS POSSIBLE AFTER THE SALE TO THE BUYER.

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Administrateur des ventes
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