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1972 FERRARI 365 GTB/4 DAYTONA COUPE
1972 FERRARI 365 GTB/4 DAYTONA COUPE
Estimation :
220 000 € - 280 000 €
Vendu:
297 840 €

Détails du lot


Carte grise française
Châssis n° 15367
Moteur n° 15367

- Superbe histoire, entretien méticuleux, 5 propriétaires
- Trousse à outils et carnets Ferrari
- Dernière "grande" Ferrari à moteur avant
- Ex Bernard Consten, livrée neuve de France

On peut s'étonner qu'Enzo Ferrari, amateur de compétition et toujours à la recherche des meilleures performances, n'ait pas suivi la voie ouverte en 1967 par la Lamborghini Miura: la nouvelle Ferrari de 1968 n'adopte pas encore de moteur central et reste fidèle au V12 placé à l'avant. Présentée au Salon de Paris, elle est surnommée officieusement Daytona en l'honneur du triplé Ferrari sur ce même circuit, en 1967. Assez haute et imposante, la ligne signée Fioravanti pour Pininfarina est très impressionnante, avec son long capot et son habitacle ramassé sur l'arrière. A l'avant, une batterie de quatre phares s'abrite derrière une large "vitrine" qui laisse place en 1970 à des phares escamotables. Sur le plan des performances, la Daytona n'a rien à envier à ses concurrentes. Son merveilleux V12 4,4 litres, doté de quatre arbres à cames en tête et d'une lubrification par carter sec, offre un caractère hors pair, à la fois souple et puissant, onctueux et rageur. Son harmonieuse musique délivre 352 ch à 7 500 tours, propulsant ce gros coupé à 270 km/h avec une stabilité exceptionnelle. Elle va connaître une intéressante carrière en compétition, notamment en version Gr. 4, au Tour de France Auto et aux 24 Heures du Mans. Sur ce plan, la Ferrari supplante largement la Lamborghini, absente des circuits...

Cette Ferrari Daytona a une superbe histoire: elle a fait partie de la collection personnelle de Bernard Consten. Celui-ci, ancien pilote, président de la FFSA, organisateur du Tour Auto, est à la fois connaisseur en automobile et extrêmement méticuleux, ce qui a assuré à cette voiture une préservation soigneuse lorsqu'elle était en sa possession. Livrée neuve en France en 1972 par les établissements Ch. Pozzi à Guy Verrecchia, elle a été ensuite vendue à Claude Bouscary au mois de mai 1974, alors que le compteur indiquait 22 600 km. En janvier 1980, la voiture est transmise au fils de M. Bouscary, Bruno et c'est en janvier 1986 que Bernard Consten en fait l'acquisition. Elle affiche alors 55 200 km. En l'espace de 23 ans, le pilote fameux va parcourir 17 300 km, amenant le kilométrage total à 72 500 km. Il décide d'en modifier la teinte et remplace le "Azzurro metallizzato" (bleu métallisé) d'origine par un beau "Nuovo giallo fly" (jaune Ferrari). Il remplace par ailleurs les roues arrière de 7.5" par des jantes de 9". Outre les indispensables travaux d'entretien, cette voiture a bénéficié à l'époque d'un remplacement de l'embrayage. Bernard Consten a utilisé trois fois cette voiture pour ouvrir le Tour Auto, portant alors le numéro "00". Dans un article publié en 2008 dans Classic & Sports Car France, Bernard Consten indiquait à propos de cette voiture : "On est frappé par la pureté des lignes. Sa direction (...) lui interdit les routes de Corse, mais en revanche, quel régal sur autoroute ou sur le circuit des 24 Heures du Mans où elle s'est révélée imbattable durant plusieurs années. Et, ce qui ne gâte rien, elle bénéficie d'une réputation de fiabilité indiscutable."
En 2009, Bernard Consten s'est séparé à regret de plusieurs voitures de sa collection, dont cette splendide automobile. Son nouveau propriétaire en a pris grand soin et a effectué quelques travaux: outre les vidanges moteur, boîte-pont et freins, il a fait changer les quatre joints homocinétique Löbro des demi-arbres arrière, et les sièges ont été confiés aux établissements Baron à Lyon pour une réfection qui a eu le bon gout d'avoir conservé la superbe patine d'origine.
Cette Daytona châssis 15367 fait partie de la série nommée "365 GTB4-A", ce qui correspond à une désirable version européenne avec phares escamotables, comme nous l'a confirmé l'expert Marcel Massini. Selon d'autres sources, il semblerait que les chassis frappés faisaient partie d'une petite série inférieure à la centaine, préparée spécialement pour les Groupe 4. Elle est accompagnée des documents attestant de son histoire: copie de la facture d'achat neuve, copie des anciennes cartes grises, contrôles techniques depuis 1986, livre de bord personnel de Bernard Consten qui relate les sorties avec la voiture, manuel d'utilisation Ferrari, catalogue de pièces et, bien entendu, de sa trousse à outils originale. Elle offre l'occasion rare d'acquérir une Daytona dont l'histoire est suivie, avec une belle provenance, peu de propriétaires et un entretien sans faille.



French registration
Chassis # 15367
Engine # 15367

- Nice history, thorough maintenance, very 5 owners
- Comprehensive toolkit and service book
- Last of the front-engined senior supercar Ferraris
- Ex Bernard Consten, delivered new in France

It has always surprised everybody that Enzo Ferrari, a racing enthusiast and technology fan, had not quite followed the direction taken in 1967 by the Lamborghini Miura - Ferrari's new car for 1968 did not take the mid-engined route and instead stayed with the V12 engine located at the front, with drive going to the rear. Unveiled at the Paris Salon of '67, it was unofficially nicknamed Daytona, in honour of Ferrari's 1-2-3 on the same circuit that same year. With its striking long hood shot deck looks from Pininfarina designer Leonardo Fioravanti, the Daytona's battery of four hooded lamps enclosed in perspex was eventually replaced by a set of retractable headlamps in 1970. In terms of performance, the Daytona has nothing to worry as regards the competition. Its wonderful 4.4-litre V12, with its four overhead camshafts and dry sump lubrication, provided for outstanding performance, both in terms of flexibility and power. Developing a very vocal 352bhp at 7500rpm, the Daytona was capable of a top speed of 270kph, with confidence-inspiring roadholding. The Daytona also saw an exciting competitive career, including a Group 4 version, participation in the Tour de France Auto and the 24 Hours of Le Mans. In this respect, the Ferrari bettered Lamborghini, which had no competitive background…

The Ferrari Daytona is no ordinary one: it is a part of the personal collection of Bernard Consten, a former racer, president of the French motorsport federation FFSA and organizer of the Tour Auto. Obviously very knowledgeable Consten has maintained the car meticulously. Delivered new in France in 1972 by Ferrari distributor Charles Pozzi to Guy Verrecchia, the car was subsequently sold to Claude Bouscary in May 1974, when the odometer reading was just 22,600 km. In January 1980, the car is transferred to the son of Mr Bouscary, Bruno, and it was in January 1986 that Bernard Consten acquired this Ferrari, when the odo showed 55,200km. In 23 years, the famous racer covered 17,300km, bringing the total mileage to 72,500km. Consten also decided to change the colour of the car, repainting the original shade of "metallizzato Azzurro" (blue metallic) with a beautiful "Nuovo giallo fly" (Ferrari yellow). He also replaced the rear 7.5-inch wide wheels by rims of 9 inches. In addition to the usual servicing, this car has benefited by the replacement of the clutch. Bernard Consten participated at the Tour Auto three times, with the "00". In an article published in 2008 in Classic & Sports Car France, Bernard Consten mentioned: "One is struck by the clean lines. The steering may not be at its best on roads of Corsica, but on the other hand, what a treat the car is on the circuit of the 24 Hours of Le Mans, where it has proven to be unbeatable for many years. And, what's more, it enjoys an enviable reputation for reliability."

In 2009, Bernard Consten parted regretfully with several of his cars from his collection, including this beauty. The new owner took great care too and did some work: in addition to oil changes, brakes and transaxle, he changed the four constant-velocity joints to Löbros, and the seats were assigned to Baron in Lyon for a complete restoration, which has been executed tastefully, having retained the original patina.

This Daytona, chassis number 15367 is part of the series called "GTB4 365-A", which is the more desirable European version with retractable headlamps, as confirmed by the expert Marcel Massini. The car comes with complete set of documentation: a copy of the new invoice, copy of the old registration cards, technical inspections since 1986, the personal logbook of Bernard Consten recounting the results with the car, a Ferrari manual, a catalog of parts and, of course, a set of original tools. It offers the rare opportunity to acquire a Daytona whose history is meticulous, with a very fine provenance, few owners and a perfect service history.

Contacts

Eric BAILONI
Administrateur des ventes
ebailoni@artcurial.com

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Kristina Vrzests
Tél. +33 1 42 99 20 51
bids@artcurial.com

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