Châssis n° 0543GT
Moteur n° 0543GT
- Présentation splendide
- Modèle rare construit à 88 exemplaires
- L'attrait des premières Ferrari
- Une des huit Boano ayant une histoire en course
Pour Ferrari, la famille des 250 marque l'entrée dans une ère nouvelle, passant d'une dimension artisanale à une logique industrielle. Bâtie autour du splendide V12 Colombo, la 250 Europa lancée en 1953 fait pourtant des débuts modestes, mais avec elle apparaissent deux choses: d'une part une collaboration plus étroite avec Pinin Farina (encore en deux mots), alors que jusque là Ferrari travaillait avec plusieurs carrossiers et notamment Vignale, et d'autre part un soin particulier apporté au confort des occupants. Les précédentes 166, 195 et 212 étaient, dans l'esprit, plus proches de voitures de compétition adaptées à la route, alors que sur la 250 GT les aménagements intérieurs, l'insonorisation, les sièges et l'espace dans l'habitacle font l'objet de soins plus attentifs de la part du constructeur. L'apparition pour la première fois dans la nomenclature Ferrari des lettres GT, pour "Gran Turismo", traduit aussi cette volonté de s'ouvrir à une plus large clientèle. Devant le succès remporté par cette nouvelle voiture, Ferrari et Pinin Farina décident d'augmenter le rythme de production, ce qui amène le carrossier à construire une nouvelle usine, à Grugliasco. Mais en attendant qu'elle soit achevée, la construction de la 250 GT est confiée à la carrosserie Boano, créée en 1954 par Mario Boano, ancien de Ghia. Il travaille avec son fils Gian Paolo et son partenaire Luciano Pollo. Lorsque les deux Boano quittent l'entreprise pour Fiat, la carrosserie est reprise par Pollo et le gendre de Boano, Ezio Ellena. Il donne son nom à l'entreprise, qui devient Carrozzeria Ellena. Voilà qui explique les 250 GT Boano et Ellena, voitures de transition produites entre 1956 et 1958. Il en sera réalisés environ 129 exemplaires, qui suivent les 35 exemplaires des premières 250 GT Europa. Après eux, ce sera le plus classique coupé 250 GT PF.
Le coupé Ferrari 250 GT Boano que nous présentons, produit en 1956, a été vendu neuf en France aux établissements parisiens Autoval. Il est alors gris métallisé, avec intérieur en cuir brun. Dès 1958, on le retrouve aux États-Unis où il va passer une bonne partie de sa vie. En possession de deux amateurs, l'un californien, l'autre de Hawaï, cette 250 GT participe à quelques épreuves sportives : Palm Springs, Santa Barbara et Dilligham Field (Hawaï). Elle passe ensuite entre les mains d'un amateur résidant au Canada, pays où la voiture reste plusieurs années. A l'issue de ce séjour où elle connaît quelques propriétaires différents, elle reprend la direction des Etats-Unis et on la retrouve en 2006 au concours d'élégance de Meadow Brook. Un collectionneur du Kentucky en fait alors l'acquisition, avant qu'elle ne prenne récemment le chemin de l'Europe où elle est aujourd'hui dédouanée, droits acquittés.
De présentation splendide, cette rare 250 GT est aujourd'hui peinte en noir, avec sa sellerie cuir tabac de la teinte d'origine. Elle comporte des moquettes noires sous tapis caoutchouc, un ciel de toit beige et un autoradio dans la boîte à gants. Le compteur affiche 86 242 miles, les chromes sont superbes et le capot, une fois ouvert, permet de découvrir un compartiment moteur en très bel état, avec son V12 équipé de trois carburateurs Weber 36. L'équipement comporte une trousse à outils incomplète. Bien entretenue et préservée, cette voiture a peu roulé depuis sa restauration et son état remarquable en témoigne. Tout en offrant le confort et les performances des 250 GT, ce coupé est encore riche de la sportivité un peu rude des Ferrari des débuts. Une auto exclusive, pour amateur exigeant éligible pour les Mille Miglia.
Documents de circulation US, Certificat de dédouanement dans l'UE
- Splendid presentation
- Rare model, just 88 examples built
- Allure of the early Ferrari
- One of eight racing Boanos
For Ferrari, the 250 line signalled a new era for the business, passing from a small enterprise to an industrial concern. Built around the splendid V12 Columbo engine, the 250 Europa began modestly in 1953, marking two changes. Firstly, where Ferrari had previously worked with several coachbuilders, notably Vignale, they now began a stricter collaboration with Pinin Farina (still two words), and secondly, passenger comfort became a higher priority. The previous 166, 195 and 212 models were essentially race cars adapted for road use, whereas on the 250 GT, greater attention had been given to the interior fittings, soundproofing, seats and cockpit space. The appearance of the letters GT for " Gran Turismo " in the Ferrari name also reflected the desire to appeal to a wider clientèle. Follwing the success of this new car, Ferrari and Pinin Farina decided to increase the pace of production, and began building a new factory for the coachbuilder at Grugliasco. While this was being finished, construction of the 250 GT was given to Boano coachbuilders, created in 1954 by Mario Boano, formerly of Ghia. He worked with his son Gian Paolo and partner Luciano Pollo. When the two Boanos left to join Fiat, Pollo took over the business with Boano's son-in-law, Ezio Ellena, with the name changing to Carrozzeria Ellena. This explains the Boano and Ellena 250 GTs, transition cars produced between 1956 and 1958. Some 129 examples were built, following the initial 35 examples of the 250 GT Europa. After this would come the more classical coupé, the 250 GT PF.
The Ferrari 250 GT Boano coupé on offer, was built in 1956 and sold new in France to the Parisian establishment Autoval. At that time it was metallic grey with brown leather interior. From 1958, it could be found in the US, where it has spent most of its life. Owned by two enthusiasts, one from California and the other from Hawai, this 250 GT took part in various trials, at Palm Springs, Santa Barbara and Dillingham Field (Hawai). It then passed into the hands of an enthusiast living in Canada, where the car remained for several years. It had various owners during this period before returning to the US, and turning up at Meadow Brook concours d' élégance. It was bought by a collector from Kentucky, before finding its way to Europe, where it now has customs clearance and duties paid.
Today, this beautifully presented, rare 250 GT is finished in black, with original brown leather interior. It has black carpets with rubber mats, beige roof lining and a radio in the glove box. The odometer reads 88,242 miles, and the chrome work is superb. The bonnet opens to reveal the engine compartment in excellent condition, with its V12 equipped with three Weber 36 carburettors. The tool kit is incomplete. Well maintained and preserved, this car has hardly been driven since its restoration and is in truly remarkable condition. This coupé offers the comfort and performance of the 250 GT while retaining a little of the raw sportiness of the early Ferrari. An exclusive car for an uncompromising enthusiast, directly eligible for the Mille Miglia.
US title, UE customs paid