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Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de BERRY (1798-1870)
Estimation :
12 000 € - 15 000 €
Vendu:
7 800 €

Détails du lot

Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de BERRY (1798-1870)

Correspondance de 116 billets et lettres, la plupart autographes signés, de la duchesse de Berry à la maréchale Oudinot. Paris, Rosny, Saint-Cloud, Blaye, Gratz, Brunsee, Venise, Frohsdorf, etc., 25 mai 1818-5 mars 1868. Ens. environ 205 p. in-12 et in-8, onze enveloppes conservées.

Précieuse correspondance entre la duchesse de Berry et la maréchale Oudinot. Les sentiments d'amitié qui lièrent rapidement la princesse et celle qui fut sa dame d'honneur jusqu'en 1830, ne se démentirent pas jusqu'à la mort de la duchesse de Reggio. La duchesse de Berry était aussi la marraine de Caroline Oudinot, la seconde fille de la maréchale.
Les premières années de cette correspondance ont principalement trait à la charge de la duchesse de Reggio et notamment à la gestion des " paperasses " dont la princesse n'entend manifestement pas s'occuper : " Je vous renvoyée l'extrait des paperasses pour Dieppe. J'avais déjà été ennuyée de tout cela et je suis plus que jamais dans le projet de refuser positivement de m'en mêler ; sans cela ce serait un grenier à coups de poing pour vous et moi. Grâces à Dieu, je suis assez bien m'ennuyant à St Cloud et soupirant apprès la mer. " (22 juin [1826 ?]). Plusieurs billets rédigés à la hâte, indiquant des tâches à effectuer, portent comme signature les lettres " VAC " pour " Votre amie Caroline ".
Les lettres écrites durant les années suivant le soulèvement de 1832 et la détention de la princesse à la citadelle de Blaye - une seule lettre de cette époque est conservée, datée " Du château de Blaye, ce 23 novembre 1832 " - deviennent, au fil du temps, de plus en plus longues et personnelles : " Que d'injustices, que d'infamies, duplicitées, etc., etc., sans compter d'irréligion. Je vois bien que je vieillis, car, ma bonne amie, je n'ai plus la force de supporter tout cela, comme autrefois, tout m'irrite. J'aimerais mieux mes collères d'autrefois. Mais, patience, Dieu, un jour, j'espère, me fera jouir en Paradis. " (30 décembre 1859). Elles contiennent aussi de nombreuses nouvelles et anecdotes relatives à la famille de la princesse.
Les lettres des dernières années, écrites alors que la princesse devenait aveugle, sont complétées par une tierce main, notamment par deux filles de la princesse, Clementina et Francesca.
[On joint :]
Eugénie OUDINOT, duchesse de Reggio. 1793-1868. Réunion de 83 minutes et brouillons, la plupart autographes, de lettres à la duchesse de Berry. 1823-1868. Ens. environ 230 p. in-12, in-8 et in-4. " Madame, aux premiers bruits des troubles affreux de Paris, je suis partie pour venir vous rejoindre, Madame. J'ai pu arriver jusqu'ici d'où j'espérais gagner St Cloud. Votre A R venait de partir… Personne ne peut me dire précisément où vous êtes. Dans mon profond chagrin, ne voulant pas mettre le pied à Paris, je retourne sur le seul coin de terre qui m'appartienne. Si j'y retrouve mon mari et mes enfants, si Dieu que j'implore pour eux et pour vous, Madame, les a protégés, si l'on me laisse me réunir à eux, c'est là que j'attendrai vos ordres, prête au mot qui m'arriverait de votre part à partager votre prison ou votre exil, si telle est votre destinée. " (2 août 1830, jour de l'abdication de Charles X).

An expansive correspondence of 116 notes and letters, most of them autographs signed, from Duchess of Berry to Oudinot Marshal's wife. 1818 -1868

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