HENRI EDMOND CROSS. L.A.S., [1898], à Maximilien Luce ; 4 pages in-8. « Ces croquis me plaisent beaucoup. J’y trouve un parfait équilibre dans les lignes du rectangle. Tout se balance bien, pour employer une vieille phrase d’atelier. En dehors de cela, mon goût va de préférence vers la pyramide de toits »… Il le félicite sur la sûreté de son ordonnance, et sur son exécution toute personnelle… Lui-même se donne beaucoup de mal : « Le Bois de Boulogne est laché pour quelque temps. Je n’ai pour tout document qu’un bout de croquis blanc et noir fait il y a trois ans. […] Quand au paysage jaune, il montre des pins au soleil couchant. C’est blond. Tous les cadmiums dehors. Je voudrais répandre leurs ors à profusion. Au premier plan une ombre étroite comportant beaucoup de couleur locale. Un petit bleu donné par la mer à l’horizon. Motif insignifiant. Vous enverrai croquis. Puis, deux autres paysages et un tableau de figures : enfant et femme. Je suis plus content de l’exécution, il me semble que je vais tirer un meilleur parti de la technique. à ce propos, beaucoup moins de papillons noirs. J’ai envie dans six mois de reprendre longuement toutes les toiles que j’ai faites depuis quatre ou cinq ans et qui de loin me semblent manquer n’être que des ébauches. Vous voyez que l’état de mon esprit est sain »… Il présente ses amitiés au père Pissarro, serre la main de Lucien, et raconte la visite l’autre jour de Signac, venu à bicyclette…