SABRE D'HONNEUR DE CAVALERIE DE LIGNE Monture en argent à calotte et garde en palmette. Une branche principale et deux secondaires enserrent une coquille ayant pour base un triangle isocèle dont se détachent cinq palmes à la face externe concave. Le plateau est souligné d'un mince cordon et se termine en coquille qui constitue le quillon. La calotte en forme de bulbe au sommet ciselé en marguerite se prolonge par une courte jupe échancrée, découpée et fixée par deux clous. Fusée bois recouverte de chagrin et filigranée d'argent torsadé en chevron. Le plateau porte les poinçons d'argent : de titre au Ier Coq, poinçon d'orfèvre J.M. (Jean Masson à Versailles) sous étoile, et poinçon de garantie à la tête de vieillard (1798-1802). (poinçons sans garantie).Lame (97.2 cm) dite "à la montmorency" marquée : MFture de KLINGENTHAL COULAUX et poinçonnée au talon de Mouton Jean Jacques (1er contrôleur) et de Levavasseur (inspecteur - en partie effacé). Fourreau fer à deux bracelets en argent mouluré. Sur le haut du fourreau côté garde figure l'inscription : « LE 1er CONSUL au Cen CORNUBERT François Mal des Logis au 27e de DRAGONS », et du côté contre-garde « MFture à VERSAILLES ». Dard en boule. François CORNUBERT ou CORNIBERT, maréchal des logis au 27e de dragons, reçut un sabre d'honneur, le 28 fructidor an X, pour sa belle conduite dans une charge de cavalerie contre plusieurs batteries, où il prit une pièce de huit. Après la suppression des ordres royaux par la Révolution égalitaire en application du décret du 30 juillet 1791, le Ier Consul, par arrêté du 4 nivôse an VIII, décerna des armes d'honneur aux guerriers qui avaient rendu des services éclatants en combattant pour la République. Ces armes d'honneur portaient une inscription avec les noms des récipiendaires et l'action d'éclat qu'elles récompensaient. Seulement 101 sabres d'honneur de cavalerie de ligne furent distribués. Les porteurs d'armes d'honneur étaient membres de droit de la Légion d'Honneur.