Artcurial présentera le 1er avril prochain un ensemble unique de souvenirs historiques des Premier et Second Empires. Cette vacation extraordinaire réunira plus de 370 lots, témoins privilégiés de l’Histoire, datant de la Révolution française à la Commune de Paris.
Provenant de la collection d'un passionné du Sud-Ouest, des objets rares ayant appartenu à l’empereur seront présentés lors de la vente. Parmi ceux-ci, un exceptionnel bijou de chevalier de la Couronne de Rue de Napoléon Ier, saisi par les Prussiens dans les célèbres berlines de l’empereur après la défaite de Waterloo (estimé 30 000 – 50 000 €), ainsi qu’un fusil personnel de Napoléon Ier de la Maison Lepage, exposé par la famille Bro de Commère lors de l’Exposition Universelle de 1900 (estimé 50 000 – 80 000 €). En complément, une boîte de présentation en or émaillé, sertie de diamants et ornée du chiffre de Napoléon III (estimé 15 000 – 20 000 €), ainsi que deux grands portraits du couple impérial réalisés par l’atelier de Franz-Xaver Winterhalter (estimé 60 000 – 80 000 €), viendront illustrer le Second Empire. Une grande partie des objets mis en vente provient de l’ancienne collection napoléonienne du Palais princier de Monaco pour le Premier Empire (1804-1815) et de celle de Christopher Forbes pour le Second Empire (1852-1870).
De la campagne d’Égypte à l’exil à Sainte-Hélène, en passant par le sacre de Napoléon, cet ensemble propose un éventail d’une grande richesse historique, retraçant les moments clés du Premier Empire (1804-1815). Parmi ces objets uniques, on trouve des fragments de sabres d’officiers retrouvés sur le champ de bataille des Pyramides (estimé 10 000 – 15 000 €). La vente se poursuit avec des pièces illustrant la jeunesse de Napoléon Bonaparte, comme un précieux étui de mathématiques qu’il utilisait alors qu’il était jeune officier d’artillerie à Auxonne (estimé 10 000 – 20 000 €). Son ascension fulgurante est ensuite marquée par des souvenirs du Sacre, tels qu’un fragment de lambrequin orné d’abeilles, provenant de la décoration de Notre-Dame (estimé 4 000 – 8 000 €). La figure de l’empereur soldat est également dévoilée au public, avec des pièces majeures comme un très rare fusil personnel de Napoléon Ier de 1812 par Lepage (estimé 50 000 – 80 000 €) et un drapeau du Ier Bataillon du 111e Régiment d’infanterie de ligne, arborant la devise « Valeur et discipline », provenant de l’ancienne collection du prince Louis II de Monaco (estimé 30 000 – 40 000 €).
Souvenirs de la campagne d’Égypte
Cadre commémoratif composé de fragments de sabres de généraux brisés pendant la bataille des Pyramides et ramassés le lendemain de la Victoire le 5 thermidor An VII par Jean Ours Agostini
Estimation : 10 000 - 15 000 €
Royaume de Saxe
Ordre de la Couronne de Rue, institué en 1807
Bijou de chevalier de l’Empereur Napoléon Ier, pris dans sa berline le soir de la défaite de Waterloo
Estimation : 30 000 - 50 000 €
Parmi les pièces phares retraçant le Premier Empire, on retrouve un exceptionnel bijou de chevalier de la Couronne de Rue (estimé 30 000 et 50 000 €) ainsi qu’un exemplaire des Vies des hommes illustres de Plutarque (estimé 20 000 et 30 000 €), ayant appartenu à Napoléon Ier et qui furent saisis par les Prussiens lors de la capture des célèbres berlines impériales le 18 juin 1815, après la défaite de Waterloo.
À son retour de l'île d'Elbe, Napoléon mène la Grande Armée face aux puissances coalisées lors de la célèbre bataille de Waterloo. Après une journée de combats, et malgré une résistance héroïque contre les forces anglaises de Wellington et prussiennes du maréchal Blücher, l'armée française cède. Ses berlines sont capturées et le précieux butin est remis au feld-maréchal von Blücher, commandant des armées prussiennes, qui offre quatre décorations de Napoléon Ier - dont l'étoile de chevalier de l’ordre de la Couronne de Rue, présentée chez Artcurial - au major-général Willem van Panhuys, représentant néerlandais lors de la bataille. Cette décoration fut acquise au début du XXe siècle par le prince Louis II de Monaco auprès des descendants du général, avant d’intégrer les collections d'un passionné, dont l'ensemble sera dispersé le 1er avril. Ces décorations, ainsi qu’un grand nombre d'objets récupérés dans les berlines impériales après Waterloo, furent réunis en 2012 lors d’une exposition au musée de la Légion d’honneur.
Cette vacation met également en lumière le Second Empire (1852-1870) à travers des pièces exceptionnelles, telles qu’une tabatière en or émaillé, ornée de diamants et portant le chiffre de l’empereur Napoléon III (estimé 15 000 – 20 000 €), ainsi que deux grands portraits du couple impérial, réalisés par l’atelier de Franz-Xaver Winterhalter et issus de la prestigieuse collection Forbes (estimé 60 000 – 80 000 €). On y trouve également le dernier insigne de la Légion d’honneur porté par Napoléon III, transmis à son valet de chambre puis au peintre Raymond Desvarreux (estimé 8 000 – 12 000 €).
Des pièces particulièrement émouvantes dévoilant l’intimité de la famille impériale viennent compléter cet ensemble. Parmi ceux-ci, le dernier porte-plume de l’Empereur, précieusement conservé par son fidèle secrétaire Franceschini-Pietri (estimé 1 500 - 3 000 €), ou encore un magnifique dessin à l’encre représentant le kiosque à musique des jardins de Saint-Cloud, réalisé par l’Impératrice elle-même (estimé 800 - 1 200 €). Enfin, le petit uniforme de sous-lieutenant d’infanterie du prince impérial, accompagné de son épée en réduction du modèle de général de division, clôturera cette collection d’exception (estimé 10 000 - 15 000 €).
Uniforme de sous-lieutenant d’infanterie modèle 1867 du Prince Impérial
Provenant de l’ancienne collection du peintre Raymond Desvarreux
Estimation : 6 000 - 8 000 €
Rare épée
d’enfant au modèle des généraux de division du Second Empire du Prince Impérial
Estimation : 10 000 - 15 000 €
École française de la fin du XIXe siècle Atelier de Franz-Xaver Winterhalter
Portrait en pied de l’Empereur Napoléon III en petit uniforme de général de divison
Paire d’huiles sur toiles
Provenant de la collection Christopher Forbes
Estimation : 60 000 - 80 000 €
Une grande partie des objets présentés provient, pour le Premier Empire, de l’ancienne collection napoléonienne du Palais princier de Monaco et, pour le Second Empire, de la collection de Christopher Forbes. Louis II de Monaco (1870-1949), arrière-grand-père de S.A.S. le prince Albert II, étudie le commandement à Saint-Cyr en 1893 avant de s’engager volontairement en 1914. Il participe à la victoire de la Marne et se distingue lors des terribles combats du Chemin des Dames. Il terminera général avant de succéder à son père à la tête de la Principauté en 1922. Son goût pour les armes et sa passion pour la geste napoléonienne ne le quitteront jamais. Toute sa vie, il n’aura de cesse d’enrichir sa collection avec les plus beaux objets impériaux. En 2014, le Palais met en vente une partie de ses trésors, dont certains rejoignent la collection de ce grand amateur. Dans le même esprit, de nombreux souvenirs du Second Empire proviennent de la collection de Christopher Forbes, passionné par cette période depuis l’âge de 16 ans et qui a réuni au fil du temps la plus grande collection privée dédiée à Louis Napoléon Bonaparte. À travers cet ensemble, il rend hommage à la fois au premier président des Français et à leur dernier souverain.
Vente aux enchères
Souvenirs historiques : Collections impériales d’un grand amateur
Mardi 1er avril 2025 à 14h
Exposition
Monaco (exposition partielle)
20, 21, 24 mars 2025, de 9h à 13h et de 15h à 18h30
Monte-Carlo Palace
3/9 boulevard des Moulins
MC-98000 Monaco
Artcurial, Paris
Vendredi 28, samedi 29, lundi 31 mars 2025, de 11h à 18h
Contact
Maxence Miglioretti
+33 1 42 99 20 02