Ingres, Géricault, Oudry, Monet : trésors inédits du Dessin Ancien

Le mercredi 26 mars, à l’occasion du Salon du Dessin, Artcurial proposera une vente exceptionnelle consacrée aux dessins anciens, mettant en avant une quarantaine de dessins inédits issus de prestigieuses collections privées. Parmi ces œuvres rares figurent trois remarquables portraits de Jean-Auguste-Dominique Ingres représentant des membres de la famille Marcotte d’Argenteuil, grands mécènes du XIXᵉ siècle. La vente inclura également un ensemble de dix dessins, restés jusqu’à aujourd’hui dans la famille du collectionneur Maurice Gobin.

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867)   Portrait de Charles Marcotte d’Argenteuil assis de profil, à mi-corps   1811, retouché par l’auteur en 1835   Crayon noir, estompe   22 × 16 cm   Estimation : 120 000 - 150 000 €

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867)
Portrait de Charles Marcotte d’Argenteuil assis de profil, à mi-corps 1811, retouché par l’auteur en 1835
Crayon noir, estompe
22 × 16 cm
Estimation : 120 000 - 150 000 € 

Jean-Auguste Dominique Ingres fait la connaissance de Charles Marcotte d’Argenteuil (1773-1864) en 1810, à Rome, alors qu’il est pensionnaire de l’Académie de France à la Villa Médicis. Leur relation débute avec une commande : un portrait destiné à la mère de Charles. Au fil des années, Charles devient un mécène incontournable d’Ingres, lui commandant une série de portraits familiaux.

Artcurial présente trois dessins inédits d’Ingres, encore jamais mis en vente ni dévoilés au public. Portrait de Charles Marcotte d’Argenteuil, réalisé un an après leur rencontre : symbole de leur lien exceptionnel. L’artiste réalise également Portrait de Madame veuve Philippe-Marie-Simon Marcotte, qui témoigne de son attachement à la mère de son ami ainsi que le Portrait de Madame Charles Marcotte d’Argenteuil, réalisé cinq jours avant son mariage avec Charles.

La vacation du 26 mars mettra également à l’honneur un ensemble de dix dessins issus de la descendance du marchand et collectionneur Maurice Gobin (1883-1962). Dès 1912, Maurice Gobin se passionne pour le dessin et l’estampe, et ouvre en 1919 sa propre galerie dans rue Laffitte à Paris. Tout en développant une activité de marchand, il constitue une collection personnelle prestigieuse, identifiée par une marque de collection à ses initiales, apposée au recto des œuvres de sa sélection. Amateur éclairé et spécialiste de Théodore Géricault, il devient un prêteur incontournable pour de nombreuses expositions et une référence pour l’expertise.

Théodore Géricault (1791-1824) Recto : Cheval de traits londoniens avec son harnais vu par la croupe Verso : personnages londoniens : un balayeur, un homme et un enfant Aquarelle sur traits de crayon noir 26 × 18,5 cm Estimation : 100 000 - 150 000 € 

Théodore Géricault (1791-1824)
Recto : Cheval de traits londoniens avec son harnais vu par la croupe
Verso : personnages londoniens : un balayeur, un homme et un enfant
Aquarelle sur traits de crayon noir
26 × 18,5 cm
Estimation : 100 000 - 150 000 € 

Claude Monet (1840-1926) La mer déchaînée à Etretat, circa 1868 Pastel 21 × 39 cm Estimation : 250 000 - 300 000 €

Claude Monet (1840-1926)
La mer déchaînée à Etretat, circa 1868
Pastel
21 × 39 cm
Estimation : 250 000 - 300 000 €

Eugène Delacroix (1798-1863) Arbres au bord d’une pièce d’eau dans un parc Pastel 23 × 31,5 cm Estimation : 80 000 - 120 000 € 

Eugène Delacroix (1798-1863)
Arbres au bord d’une pièce d’eau dans un parc
Pastel
23 × 31,5 cm
Estimation : 80 000 - 120 000 € 

Deux œuvres majeures de Théodore Géricault et Claude Monet se distinguent parmi les lots d’exception de cette vente.

Un cheval londonien, dessin de Théodore Géricault, réalisé lors du séjour de l’artiste en Angleterre. Fidèle à son goût pour les sujets équestres, cette œuvre témoigne de la maîtrise du mouvement et de l’anatomie qui ont fait la renommée de Géricault.

La mer déchaînée à Étretat, pastel de Claude Monet, réalisé vers 1868 lorsque l’artiste s’installe au Havre. Cette étude de marine illustre l’influence déterminante de son ami et mentor Eugène Boudin, qui l’encourage à peindre en plein air. C’est là que Monet trouve sa véritable voie artistique, naviguant entre Delacroix et Courbet : il s’éloigne du romantisme expressif du premier tout en se distinguant du naturalisme plus tangible du second. 

Informations

Exposition
Du vendredi 21 au mardi 25 mars 2025, 11h-18h

Vente aux enchères
Mercredi 26 mars 2025 - 17h

Contact
Léa Pailler 
+33 1 42 99 16 50