Voiture de compétition
Châssis n° 55/SEB/2
- Dans sa configuration originale
- Parfaitement opérationnelle
- Éligible dans les grandes épreuves historiques
- Une des deux Lotus IX engagée en course d'endurance internationale, 12 Heures de Sebring 1955
La Mk IX est une Lotus dérivée de la Mk VIII, qui est la première barquette biplace à carrosserie enveloppante de Colin Chapman. Comme elle, la Mk IX est conçue autour d'un châssis tubulaire léger en acier, habillé de panneaux en aluminium. La carrosserie a été dessinée par Frank Costin (le "Cos" de Cosworth), et fabriquée par Williams & Pritchard. La suspension avant est indépendante et l'on trouve à l'arrière un essieu De Dion, avec freins à tambours "in-board". La Lotus IX peut être équipée du moteur MG 1500, mais sa configuration la plus fréquente est le Coventry-Climax 1 100 cm3. Grâce à son dessin très aérodynamique et à sa légèreté, cette voiture fait alors des merveilles dans sa catégorie, que ce soit en Europe ou aux États-Unis. En France, Colin Chapman s'engage en 1955 aux 24 Heures du Mans avec Ron Flockhart mais, à mi-course, il est disqualifié, un peu abusivement semble-t-il, pour s'être extrait du sable d'Arnage avant d'avoir reçu l'aval des commissaires de piste. Au total, trente exemplaires de Lotus Mk IX ont été produits.
Cette Lotus Mk IX présente un historique particulièrement intéressant et suivi. Il s'agit d'une des deux premières produites, pour les 12 Heures de Sebring 1955. Achetée par Bobby Burns, un amateur texan, elle est livrée par avion à New York et de là, part par la route jusqu'à Sebring, soit plus de 2 500 km, avec ses deux pilotes Norman Scott et Sam Samuelson, comme le rapporte un article d'Autosport de mars 1955. On se doute que, dans ses conditions, la voiture manque de mise au point, ce qui ne l'empêche pas d'occuper à la huitième heure la première place de sa catégorie, avant qu'une pierre ne vienne percer le carter d'huile et mettre fin aux espoirs de l'équipe. C'est le premier engagement d'une Lotus lors d'une épreuve d'endurance internationale, avant même celui de la Lotus Mk IX des 24 Heures du Mans.
Son propriétaire l'engage à nouveau dans d'autres courses SCCA et, en septembre, Norman Scott remporte les Fairfax National Races. Bobby Burns cède ensuite sa voiture pour 4 500 $ et, en 1956, elle est entre les mains de Hamilton Presteridge qui l'engage notamment aux Mansfield Louisiana National Races en novembre 1956 et mars 1957, avant de s'en séparer. Au début des années 1960, elle appartient à Wendell Green. La famille Green, père et fils, la fait courir au Texas et en Californie en 1961 et 1962 avant de l'échanger contre une Lotus Eleven sans moteur. Entre 1962 et 1970, elle appartient à Tito Nappi qui l'équipe d'un V8 Chevrolet, avant de l'échanger à Don Kruzan, pour des pièces Alfa Romeo. En 1971, elle est achetée par Clark Lance qui installe à nouveau dans la voiture un moteur correct avant de la céder en 2002 à Pierre Pinelli. Celui-ci la fait restaurer par Mike Brotherwood, spécialiste reconnu de la marque, dans sa configuration d'origine. Seule amélioration, les freins avant à tambour sont remplacés par des disques, comme sur la voiture de Chapman au Mans. Il y a quelques années, séduit par l'histoire et l'allure de cette Lotus, l'actuel propriétaire en fait l'acquisition.
Aujourd'hui, elle est livrée avec un moteur de rechange Coventry-Climax FWB complet avec carburateurs Weber 40DCOE (état d'usage à réviser), une boîte de vitesses d'occasion à réviser, six jantes supplémentaires et un lot de pièces diverses. Un ensemble de factures de 2011/2012 d'Équipe Europe, Brotherwood et divers totalise un montant de 60 000 euros environ.
Cette voiture a participé à Spa Classic et cinq fois au Mans Classic et a toujours rallié l'arrivée. Elle est éligible pour les grandes épreuves internationales comme les Mille Miglia, Goodwood Revival, Monterey Historic, sous réserve des choix des organisateurs. Particulièrement importante dans l'histoire Lotus comme première Mk IX engagée sur une épreuve internationale (l'autre Lotus de Sebring a disparu), elle comporte encore son châssis d'origine et sa carrosserie d'origine à 80%, ce qui est particulièrement rare sur une voiture de compétition. Extrêmement homogène, c'est une machine sure et parfaitement compétitive dans sa catégorie. Elle porte toute la philosophie de Colin Chapman, qui va rencontrer le succès que l'on sait au cours des années suivantes.
Competition car
Chassis n° 55/SEB/2
- Original configuration
- Fully operational
- Eligible for all major historic events
- One of two Lotus IX cars competing in international endurance racing, 12 Heures of Sebring 1955
The Lotus Mk IX was derived from the Mk VIII, Colin Chapman's first full-bodywork two-seater barchetta. As with the Mk VIII, the Mk IX was designed around a lightweight steel tubular chassis, fitted with aluminium panels. The body was designed by Frank Costin (the " Cos " in Cosworth), and built by Williams & Pritchard. It had independent front suspension and a rear De Dion axle, with " in-board " drum brakes. The Lotus IX could be fitted with a 1,500cc MG engine, but the most common configuration involved the Coventry-Climax 1,100cc engine. With its low weight and aerodynamic design, the car performed brilliantly in its class, both in Europe and the US. In France, Colin Chapman took part in the 1955 Le Mans 24 Hours with Ron Flockhart, but was disqualified during the race, rather unfairly perhaps, for getting himself out of the gravel at Arnage without the marshalls' authority. In total, thirty examples of the Lotus IX were built.
This Lotus IX has a particularly interesting, continuous history. It was one of the first two built, for the Sebring 12 Hour race in 1955. Bought by Bobby Burns, a Texan enthusiast, it was delivered to New York by plane and from there by road to Sebring, the 2,500km journey driven by entrants Norman Scott and Sam Samuelson, as reported in an Autosport article in March 1955. This wasn't the best preparation for the race perhaps, but it didn't prevent them leading the class in the eighth hour before a stone pierced the oil sump and put an end to their dreams. It was the first Lotus entry in an international endurance race, coming before the Le Mans 24 Hours attempt.
The owner entered other SCCA races and, in September, Norman Scott won the Fairfax National Races. Bobby Burns then sold the car for $4,500 and in 1956 it was acquired by Hamilton Presteridge who entered the Mansfield Louisiana National races in November 1956 and March 1957, before parting with the car. During the early 1960s it belonged to Wendell Green. The Green family, father and son, ran the car in Texas and California in 1961 and 1962 before exchanging it for a Lotus Eleven without an engine. Between 1962 and 1970 it belonged to Tito Nappi who put in a V8 Chevrolet engine, before swapping it with Don Kruzan for Alfa Romeo spares. In 1971 it was bought by Clark Lance who re-installed the correct engine, selling it to Pierre Pinelli in 2002. Pinelli had the car restored by Mike Brotherwood, renowned marque specialist, to its original specification. Just one improvement was made: the front drum brakes were replaced with disc brakes, as Chapman had done for his car at Le Mans. The current owner bought the car a few years ago, enthralled by its history and appeal.
Today it comes with a spare Coventry-Climax FWB engine, complete with Weber 40DCOE carburettors (in used condition, needing work), a spare gearbox for refurbishment, six spare wheels and various spare parts. Bills from 2011/2012 from Équipe Europe, Brotherwood and others totalling approximately €60,000 are included. This car has participated five times in Le Mans Classic and also in the Spa Classic, finishing every time. It is eligible for major international events such as the Mille Miglia, Goodwood Revival and Monterey Historic, subject to selection by the organisers. It has a special place in Lotus history, as the first Mk IX to take part in an international event (the second Sebring Lotus has disappeared). It still has its original chassis and 80% of the original body, which is rare for a competition car. This is an extremely correct car, sound and highly competitive in its class. It is imbued with the philosophy of Colin Chapman and is destined to enjoy success for years to come.
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