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Ecole flamande vers 1600 D'après Léonard de Vinci
La Bataille d'Anghiari
Estimation :
20 000 € - 30 000 €

Détails du lot

La Bataille d'Anghiari
Plume et encre brune

Annoté '(...) NA (...) VINCI' en bas à droite
(Bords irréguliers)

The Battle of Anghiari, pen and brown ink, annotated, Flemish school ca. 1600, after Leonard de Vinci

44 cm x 26.5 cm
Provenance :

Collection du peintre Pierre-Nolasque Bergeret (1782-1863), comme un dessin original de Léonard de Vinci ;

Acquis dans les années 1980 par l'actuel propriétaire ;

Collection particulière, Paris

Commentaire :
Gravure : Par Pierre-Nolasque Bergeret, titrée dans la marge 'Le célèbre carton de Léonard de Vinci / Ce grand Peintre fit cette belle composition en concurrence avec Michel-Ange, elle représente la bataille d'Anghiari, ou la défaite du Général Piccolomini, la composition de cet ouvrage célèbre / dans l'histoire de l'art n'était pas connue en entier / Cette Lithographie a été calquée sur un dessin de Léonard de Vinci, qui est dans le portefeuille de Mr Bergeret, Peintre d'Histoire' La fascination du bordelais Pierre-Nolasque Bergeret pour les grands maîtres italiens de la Renaissance se traduit par les sujets de ses dessins ou ses tableaux. Charles-Quint ramassant le pinceau de Tintoret, La découverte du Laocoon, L'Aretin dans l'atelier de Tintoret, Les Honneurs rendus à Raphaël après sa mort (Salon de 1806), Filippo Lippi peintre florentin ou encore François Ier recevant les derniers soupirs de Léonard de Vinci… Dans la veine Troubadour, Bergeret fut un grand peintre et les sujets qu'il retient illustrent son environnement visuel : les génies artistiques du XVIe siècle italien. Notre dessin et la gravure (fig. 1) qu'il en réalisa nous apprend, par sa légende figurant dans la marge, qu'il fut aussi collectionneur. Le dessin que nous présentons et qui servit de modèle à Bergeret pour sa gravure faisait en effet partie de sa collection et était considéré par lui comme un original de Léonard. Si techniquement notre feuille, au style enlevé et néanmoins précis, nous semble réalisée par un artiste nordique autour de 1600, le grand intérêt de cette dernière est de représenter la composition en totalité alors que les artistes qui eurent la chance de pouvoir copier la fresque avant qu'elle ne soit recouverte par Vasari en 1563 ne se sont attardés que sur des groupes isolés et jamais - à notre connaissance - sur la composition d'ensemble. Le groupe le plus souvent copié est celui de La lutte pour l'étendard, qui fait abstraction de la partie droite de la composition. Le subjuguant dessin de ce groupe, conservé au Louvre (inv. 20271, fig. 2), reste lui aussi un mystère. Si Rubens a fortement repris la feuille, cette dernière est en réalité celle d'un anonyme italien du XVIe siècle. Le fait que Léonard ait laissé sa fresque inachevée en 1506, qu'elle ait été réalisée avec un médium aussi fragile que l'encaustique et qu'en plus la fresque ait été recouverte par Vasari sont autant d'éléments qui ont contribué à faire disparaitre la composition dans son ensemble mais aussi à faire naître un mythe. En l'absence d'éléments de comparaison ne conviendrait-il pas de s'interroger sur la possible invention de la partie droite de notre dessin par un artiste qui aurait repris les éléments connus pour la partie gauche et aurait composé à sa guise la partie droite ?

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Kristina Vrzests
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