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Otto SCHOLDERER Francfort-sur-le-Main, 1834 - 1893
Bouquet de dahlias et pêches sur un entablement
Estimation :
20 000 € - 30 000 €
Vendu:
26 240 €

Détails du lot

Bouquet de dahlias et pêches sur un entablement
Huile sur toile (Toile d'origine)

Signée et datée 'Otto Scholderer 1893' en haut à droite

Bunch of dahlias and peaches on an entablature, oil on canvas, signed and dated, by O. Scholderer

Expositions :

Probablement Grosse Berliner Kunst-Ausstellung, Berlin, 3 mai - 2 septembre 1894, n° 1460 : "Früchte und Blumen"

Bibliographie :

Friedrich Herbst, 'Otto Scholderer, 1834-1902 : ein Beitrag zur Kunstler- und Kunstgeschichte des 19. Jahrhunderts', Francfort, 1934, p. 64, n° 187
Probablement Jutta M. Bagdahn, 'Otto Franz Scholderer (1834 - 1902) ; Monographie and list of works', Fribourg, 2002, p. 75

Commentaire :
Originaire de Francfort, Otto Scholderer effectue ses études à la Städel Hochschule für Bildende Künste, avant de se rendre à Paris en 1857 pour intégrer l'atelier d'Horace Lecoq de Boisbaudran. Au Louvre, il fait la rencontre de Fantin-Latour avec qui il se lie d'une indéfectible amitié1, partageant une admiration commune pour les œuvres des maîtres anciens, en particulier les natures mortes de Chardin. De retour en Allemagne, au printemps 1858, Scholderer fait la connaissance de Courbet qui loue un atelier au-dessus du sien. Lorsqu'il revient à Paris en 1869-1870, le peintre allemand fréquente assidument le cercle d'avant-garde autour de Manet et se retrouve ainsi immortalisé par Fantin dans L'Atelier des Batignolles, aux côtés de Renoir, Monet, Bazille et Emile Zola (fig. 1).
Peinte en 1893, notre nature morte fut réalisée durant le long séjour que Scholderer effectua en Angleterre entre 1871 et 1899, au cours duquel il se rapprocha de Whistler. Sur un fond simple, dans des tons dégradés de brun, se détache un bouquet de dahlias blancs et roses dans un vase, accompagné de quelques pêches réunies dans une assiette. L'une d'entre elles s'est échappée au centre de la toile et se reflète sur le dessus ciré de la table, laissant éclater ses coloris somptueusement nuancés de rouge et de jaune sur le bois sombre et lisse. Chaque élément est minutieusement décrit, à travers une subtile densité de matière et de couleurs qui doivent tout autant à l'art de Fantin qu'à celui de Chardin, conférant à cette nature morte une singulière sensualité.

1. M. Arnoux, Th. W. Gaehtgens, A. Tempelaere-Panzani, Correspondance entre Henri Fantin-Latour et Otto Scholderer (1858-1902), Paris, 2011.

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