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* MICHEL (Louise)
[Paris], 7 août 1886.
Estimation :
2 000 € - 3 000 €
Vendu:
2 230 €

Détails du lot

[Paris], 7 août 1886.

3 p. sur 1 bifeuillet in-8 (19,2 x 13,4 cm).
Belle lettre au « citoyen Clemenceau » de Louise Michel libre depuis janvier 1886. Au début du mois d'août, elle est à nouveau condamnée en août 1886 à 4 mois de prison pour ses propos tenus lors d'un meeting en soutien aux mineurs de Decazeville qui ont défenestré l'ingénieur Watrin. Elle sera finalement relâchée au mois de novembre. Pour l'heure, elle s'inquiète de son neveu Dacheux dont elle a la charge et qui a un grave problème de genou :
« Il faut avant de rentrer en cage (pour le bon plaisir des Derléans [?]) que je vous demande le grand service de faire entrer à l'hospice mon cousin (le petit Dacheux) à qui vous avez bien voulu faire avoir sa dispense d'âge. Son genou étant de plus en plus malade on l'envoie en congé de deux mois, mais il faut qu'il entre à l'hospice s'il ne veut pas rester estropié. »
Clémenceau et Louise Michel s'étaient rencontrés à Montmartre en octobre 1870. Il l'avait en particulier soutenue durant son bannissement à Nouméa.

JOINTS

MICHEL (Louise). 6 lettres autographes à Lucien Barrois.
– LAS, 20 avril 1885. 2 p. sur 1 bifeuillet in-12 (17,6 x 11,2 cm), papier de deuil et 1 lettre contrecollée (1 f.) de M. Leloir (?).
Demande de recommandation « pour quelques leçons » pour son petit cousin Lucien Dacheux, à faire passer à Clemenceau. Est jointe la lettre de « son maître », un certain M. Leloir (?), de Brest, qui vante les qualités et le comportement de son élève.

– LAS, 12 juin 1885. 3 p. sur 1 bifeuillet in-12 (17 x 11 cm), papier de deuil.
Louise Michel se fait le relais de Mme Maron à laquelle Lafont ou Clemenceau avaient promis une aide pour payer son loyer. « Il faut encore que ce soit vous qui rappeliez cette pauvre femme qui a rendu tous les services. »

– LAS du 19 novembre 1887. 2 p. sur 1 bifeuillet in-12 (17,6 x 11, 3 cm), papier de deuil.
Elle s'entremet avec Chauvière et d'autres amis pour trouver une place à son ami le romancier russe P. Gregorieff. «…que Clemenceau recommande au professeur qui a la chaire de russe au Collège de France et à la Sorbonne notre ami Gregorieff comme aide. »
Le professeur en question doit être Lucien Léger qui avait succédé en 1885 à Alexandre Chodzko. Elle appuie sa demande par un commentaire sur l'état actuel de son ami : « demandez à Chauvière dans quelle détresse est Gregorieff. »
P. Gregorieff avait donné quelques cours de russe à Louise Michel.

– LAS du 15 août 1885. 2 p. sur 1 bifeuillet in-8 (21 x 13,6 cm), papier de deuil.
L. Michel s'inquiète pour le couple Blin dont le mari ne peut plus travailler et dont la femme est maintenant très malade. Elle rappelle leur appui important en 1870-1871 : « Voyez ce que vous pouvez faire. Vous savez tous les services qu'ils ont rendus en 70-71. »
Elle indique par ailleurs que son petit cousin, sans doute Lucien Dacheux, aidera M. Blin « à tenir son kioske [sic]. »

– LAS, 16 juillet, s. d. (v. 1885 ?). 1 p. ¼ sur 1 bifeuillet in-8 (21 x 13,4 cm), papier de deuil.
Elle se réjouit de la sortie de prison de Mme Vernier au mois d'août et demande à ses correspondants de remercier les amis députés qui l'ont permise.
« Remerciez Clemenceau, Lafont et Clovis Hugues avec (?) Laguerre (peut-être tous les quatre qui ont apostillé la demande). »
Mais, pour l'heure, elle leur demande ne pas oublier le couple Maron, tous deux malades.

– LAS, 6 février 1885, 2 p. sur 1 bifeuillet in-12 (17,5 x 11, 2 cm), papier de deuil.
Louise Michel remercie les Barois, et Clemenceau par la même occasion, de la part de son cousin Dacheux pour l'incorporation à l'armée grâce à une dispense d'âge. « Le petit Dacheux est à Brest 1ère division de recrutement. » Le post-scriptum est adressé au seul Lucien Barrois à l'attention de Clemenceau pour une nouvelle sollicitation au sujet de son petit cousin : « si on pouvait obtenir qu'il ait un peu d'instruction. Je ne sais pas s'ils peuvent avoir des livres. Y a-t-il une école ? je ne sais rien du tout. » Louise Michel s'inquiète sans doute de son orthographe et avait joint une lettre dudit Dacheux qui n'est pas conservée.

1. Taches d'encre angulaires et dans le corps de la lettre, petites déchirures à la pliure médiane.
4. Une tache sur la partie vierge.
5. Petite déchirure en pied, au niveau de la pliure.
6. Petite déchirure en pied, au niveau de la pliure
7. Trace d'une lettre sur papier quadrillée décollée du feuillet.

Commentaire :
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