[Vers 1926-1928].
10 p. sur 9 ff. in-8 et in-12 et 1 double f. in-12 (dimensions diverses).
Réunion de 10 lettres autographes signées, non datées.
Dans une lettre, Aragon demande à son correspondant le remboursement des sommes qu’il lui a précédemment prêtées : « Cher ami, vous savez c’est pas de gaité de coeur que je vous réclame les misérables mille balles que vous devez. Seulement, il arrive que je n’ai exactement pas de quoi manger. » Dans une autre lettre, il explique devoir lui-même faire face à des créanciers peu arrangeants : « Pas plus tard qu’hier j’ai reçu une lettre comminatoire d’un type que j’aurais dû payer il y a un mois. Il me demande immédiatement de le solder. »
Aragon évoque également la vente d’un Braque et d’un Masson : « Voilà le Braque cher ami, et tout ce que je puis faire (au lieu de 8 que j’en demandais ailleurs, et de 7,5 hier à vous) est de vous le laisser à 6 et le Masson (celui-ci vous le me faisiez 1 200) donc cela revient à 7,2. »
Certaines de ces lettres sont écrites depuis le Puits Carré, une ancienne ferme devenue la propriété de Nancy Cunard, riche héritière anglaise et grande collectionneuse d’art africain. Aragon entretint pendant deux ans une liaison passionnelle avec cette sulfureuse jeune femme, jusqu’à leur rupture en 1928.
Traces de pliures, rousseurs éparses, déchirures marginales sans atteinte au texte.