17 p., ou fragments de pages, sur 9 ff., papier quadrillé perforé.
Ensemble de manuscrits de travail pour la chanson le Vieux Léon qui ouvre l'album le Pornographe, gravé en 1958.
C'est une des très rares chansons en vers de 4 pieds de Brassens.
" Le vieux Léon, évidemment, c'est l'histoire d'un type qui jouait de l'accordéon dans la rue de Vanves, dans le 14ème, et dont nous autres, nous nous foutions un petit peu, quoi, parce que nous n'aimions pas… ou nous croyions ne pas aimer l'accordéon. Et puis il est mort ; alors là, on s'est aperçu qu'on aimait l'accordéon, qu'on l'aimait, quoi. C'est une déclaration d'amour. " (Brassens, cité par Jacques Vassal).
On voit dans ces documents les recherches et tâtonnements, beaucoup de choses différentes de la version définitive. Les feuillets sont écrits recto/verso, tête-bêche. Comme toujours, des choses sont là qui vont bouger, parfois disparaître dans la version définitive. " Et dans nos cœurs / Pauvre joueur / D'accordéon / Tu es bien mon vieux / Et même mieux / Qu'au Panthéon " devient " Et dans nos cœurs / Pauvre joueur / D'accordéon / Il fait ma foi / Beaucoup moins froid / Qu'au Panthéon. " D'un passage de 6 vers (" Aux quatre vents / Les bons enfants de la tribu / Les courts les longs : Les bruns les blonds / et les barbus ", il ne reste finalement dans la chanson que " Les bons enfants ".
Le Vieux Léon fait partie des 12 chansons de Brassens reprises par les Frères Jacques en 1977.