Belle tête prise dans une coiffe de forme carrée incisée de quatre registres représentant des singes stylisés. Visage montrant des yeux globuleux, les iris soulignés par des orifices circulaires. On retrouve le même motif pour la bouche. Long nez droit aux narines dilatées, l'arête nasale soulignée par deux gravures verticales. Les joues sont décorées de nombreux motifs géométriques ornementaux. Revers du masque montrant autour du visage une bordure carrée en fort relief dont la partie supérieure est percée de trois perforations permettant de suspendre le masque.
Accidents visibles.
Dim.: 24,5 x 28 cm

Documentation:
Test de Thermoluminescence QED, 2018

Provenance:
Collection du professeur Alfredo O'Campo 1967 puis par succession à son fils
Acquis en 2006 auprès de Neil Becker, Ancient Art of the New World Gallery (West Harrison New York)

A Calima funerary mask, Colombia, 100 B.C.-800 A.D.

Un masque similaire est entré dans les collections du musée de l'homme en 1891, avec d'autres objets de Colombie provenant d'une même collection. Pendant longtemps ce masque était donné comme provenant de la lagune sacrée des Muiscas à Guatavita, mais tout semble indiquer que ce type de masque est issu de la culture Calima, pendant la période Yotoco soit entre la fin du premier siècle avant J.-C. et environ 800 après J.-C.
La Culture Calima s'est établie le long de la rivière Calima et dans les basses terres fertiles qui bordent la vallée du Rio Cauca. Il ne reste malheureusement aucune trace d'habitat, en raison de l'usage de matériaux périssables. En revanche, de nombreuses tombes y ont été découvertes.
Dans certaines d'entre elles, autour du défunt, ont été retrouvés des objets en terre cuite comme ce masque, des vases à décor de personnages et d'animaux comme des singes et des crapauds ainsi que des vases en forme de maison aussi appelé alcarraza. Des perles de cristal de roche ainsi que divers objets en or comme des bijoux, des flûtes et des masques mortuaires complétaient le mobilier funéraire.
L'étude de masques similaires révèle que la frise entourant le visage représente bien des singes stylisés.