[Londres], 12 février [1821]
3 p. sur 1 double f. in-8 (22,9 x 18,5 cm)
Lettre autographe signée au peintre Pierre-Joseph DedreuxDorcy, le plus proche ami de Géricault.
Géricault est alors à Londres où il s’exerce à la lithographie : « […]
je lythographie à force. Nous voilà voué pour quelques temps à ce
genre qui étant tout neuf à Londres y a une vogue inconcevable
avec un peu plus de tenacité que je n’en ai-je suis sur qu’on
pourrait faire une fortune considérable. »
Il s’y est rendu pour présenter sa fameuse toile Le Radeau de la
Méduse qui venait tout juste de se faire éreinter par la critique en
France. L’accueil londonien est meilleur et Géricault reste dans
la capitale anglaise où il tombe malade : « J’ai été extrêmement
malade mais cela va mieux […] J’ai eu quelques bons amis qui
m’ont bien soigné […] »
Ce qui ne l’empêche pas de continuer à mener sa vie galante :
« Une conquête aussi mon cher Dorcy car je dois tout vous dire,
une femme […] s’est fourré dans la tête d’être folle de moi […] »
Géricault repart pour Paris en décembre 1821, toujours chargé du
Radeau de la Méduse qu'il n'est pas parvenu à vendre.. À la mort
de Géricault, deux ans plus tard, c’est Dedreux-Dorcy qui achète
l’œuvre pour la revendre ensuite au Louvre.
Provenance :
- Vente Sotheby’s, Paris, 21 mai 2008, lot 53
Importantes restaurations le long des pliures, 1 trou de 2 cm et 1
manque marginal de 2,5 cm avec manque de texte, taches, traces
de pliure