Véhicule de compétition
Sans titre de circulation
Châssis n°005
- Participation aux 24 Heures du Mans 1966 sous le n°24
- L'unique spyder survivant sur les deux construits
- Carrosserie en aluminium par Fantuzzi
- L'unique Serenissima ayant jamais participé aux 24 Heures du Mans
- Etat d'origine exceptionnel intouchée
- Vendue par celui qui lui a donné vie
- Le rêve absolu du collectionneur : une bête de course ayant participé aux 24 heures du mans, dans une robe de feu, crée par un des grands ateliers de carrosserie de l'époque
Cette voiture correspond à l'un des deux spyders produits sur la base de la première berlinette 308 V, et le seul survivant des deux. Il est équipé d'un châssis en tubes ronds et du moteur conçu par Alberto Massimino, un V8 à 90° de 3,5 litres à deux ACT et double allumage Marelli, alimenté par quatre carburateurs Weber double-corps 40 DCOE et avec graissage par carter sec. La boîte est également celle de Massimino, avec sa forme caractéristique assez haute et étroite, et les freins sont à disques Girling dans des jantes Campagnolo 15 pouces. La carrosserie en aluminium a été réalisée dans les ateliers Fantuzzi, dans un style qui n'est pas sans rappeler celui de la Ferrari 250 LM. La capacité en carburant est de 119 litres et la voiture pèse 985 kg.
Cette voiture est née sous une forme "route", avec pare-chocs et jantes à rayons. Elle a été ensuite préparée pour la course et engagée aux 24 Heures du Mans 1966 en catégorie prototype, avec les pilotes Jean-Claude Sauer et Jean de Mortemart. Certains livres l'indiquent comme engagée par la "Scuderia San Marco", ce qui est manifestement une erreur, celle-ci n'ayant rien à voir avec la Scuderia Serenissima.
Le carnet de pesage qui accompagne ce spyder est intéressant à détailler : il indique par exemple une amende de 100 francs pour retard de présentation au pesage ! Plus loin, il souligne : "manque extincteur, réservoir huile à plomber, 2 reniflards à plomber", défauts rectifiés avant le départ de la course. Il est également noté une demande de carburant de 500 litres pour les essais et 2 500 pour la course, ce qui donne une idée des besoins que pouvait engendrer cette prestigieuse épreuve.
Le 18 juin 1966, parmi les 55 voitures engagées, la Serenissima n°24 prend le départ devant des tribunes bondées. Il s'agit d'une des éditions les plus emblématiques de la course mancelle, car elle traduit le paroxysme de l'affrontement entre Ford et Ferrari. L'année précédente, la marque italienne a encore empoché la victoire, pour la neuvième fois. Pour 1966, Ford a déployé des moyens considérables avec pas moins de quinze GT40 officielles et privées.
Comme souvent au Mans, les difficultés de la course provoquent de nombreux abandons et, à l'arrivée, on ne compte que 15 voitures classées. Parmi elles, les trois Ford qui occupent l'intégralité du podium et mettent fin à la domination italienne.
De son côté, la Serenissima fait partie des 40 voitures qui ont abandonné : à la cinquième heure, une défaillance de transmission a scellé son destin.
Giovanni Volpi rappelle : "Aux essais d'avril, nous étions venus avec la berlinette 308 V, mais elle est restée ensuite en Italie. En juin, nous avions également amené la berlinette Jungla, mais elle n'a pas pris part à la course." Ce spyder est donc l'unique Serenissima ayant jamais participé aux 24 Heures du Mans. "Je me souviens," précise encore le comte Volpi, "que Jean-Claude Sauer s'est arrêté à un moment donné pour aider à sortir un pilote d'une voiture accidentée. Il travaillait pour Paris-Match."
Aujourd'hui, la voiture se présente dans un strict état d'origine, comme si elle était rentrée au stand du Mans et n'avait plus été touchée ensuite. La carrosserie en aluminium montre les stigmates du temps passé, mais elle n'a été en rien modifiée et présente sa peinture or d'origine, sa bande centrale rouge, les décalcomanies de l'écurie et tous les accessoires de carrosserie que l'on identifie sur les photos d'époque, comme les petites lampes éclairant les numéros. L'habitacle est équipé de deux sièges baquet et la planche de bord affiche les instruments au complet, avec un compteur de vitesses gradué jusqu'à 300 km/h. Le pare-brise est légèrement fendu.
Cette voiture ne tourne pas et des travaux seront nécessaires avant de la mettre en route, mais il est exceptionnel d'être ainsi en présence d'une machine non modifiée après une participation aux 24 Heures du Mans, surtout pour une édition qui remonte à plus de 50 ans. De plus, elle est équipée d'une mécanique unique et, pour couronner le tout, elle est restée jusqu'à présent entre les mains de celui qui lui a donné naissance, le comte Giovanni Volpi.
Inutile de préciser que ces caractéristiques lui donnent accès aux plus prestigieux évènements historiques, dont bien évidemment Le Mans Classic, avec l'absolue certitude de ne croiser aucune voiture semblable. Une opportunité qui se présente rarement (voire jamais) dans la vie d'un collectionneur.
La participation aux enchères pour ce lot est soumise à une procédure d'enregistrement particulière. Si vous souhaitez enchérir sur ce lot, merci de vous rapprocher du bureau des enchères ou du département Motorcars minimum 48 heures avant la vente.
Competition vehicle
Unregistered
Chassis n°005
- Participated in the 1966 Le Mans 24 Hours under n°24
- The sole surviving spyder of two built
- Aluminium body by Fantuzzi
- The only Serenissima to have participated in the Le Mans 24 Hours
- Exceptional, untouched, original condition
- To be sold by the man responsible for its creation
- The collector's ultimate dream: a competition car that has taken part in the Le Mans 24 Hours, in its racing livery, built by one of the great coachbuilders of the day
This car corresponds to one of two spyders built on the base of the first 308 V berlinetta, and is the only one to survive. Designed with a tubular frame chassis, it was fitted with an engine developed by Alberto Massimino : a 3.5-litre twin overhead-cam V8 at 90° with twin-spark ignition, four twin-choke Weber 40 DCOE carburettors and a dry sump. The gearbox, in characteristically high, narrow form, was also built by Massimino. Girling disc brakes were fitted with 15-inch Campagnolo wheels. The aluminium body, built in the Fantuzzi workshops, bears a resemblance to the Ferrari 250 LM. It had a fuel capacity of 119 litres and weighed 985 kg.
This car first appeared in " road-going " form, with bumpers and wire wheels. It was then race-prepared and entered, in the prototype category, for the 1966 Le Mans 24 Hours, driven by Jean-Claude Sauer and Jean de Mortemart. Certain books have claimed it was entered by the " Scuderia San Marco ", but this had nothing to do with the Scuderia Serenissima, and is not correct.
The weight record book, with the car, is worth studying. It shows, for example, a fine of 100 francs for failing to present on time for weighing ! Further it notes : "missing extinguisher, lead-sealed oil tank, 2 lead-sealed breathers", all faults rectified before the start of the race. It also notes a limit of 500 litres of fuel for practice and 2500 litres for the race, giving a sense of the rigorous demands of this prestigious event.
On 18 June 1966, one of 55 cars entered, the Serenissima n°24 lined up before the crowded stands. This was one of the most iconic Le Mans 24 Hour races in history, when the rivalry between Ford and Ferrari was at its height. The previous year, the Italian marque had secured victory for the ninth time. For 1966, Ford had deployed considerable resources. No less than fifteen official and private GT40s were entered. Not unusually at Le Mans, given the demanding nature of the race, there were numerous retirements and just 15 cars were classified at the finish. Of these, three Ford GT40s took the three podium places, putting an end to Italian domination. The Serenissima was one of 40 cars that retired, after the transmission broke in the fifth hour, sealing its fate.
Giovanni Volpi recalls: "We took the 308 V berlinetta to the test session in April, but it stayed in Italy after that. In June, we also had the Jungla berlinetta with us, but that car didn't take part in the race. " This spyder is therefore the only Serenissima to ever have taken part in the Le Mans 24 Hours. " I remember, " Count Volpi continued, " that Jean-Claude Sauer stopped at one point to help get a driver out of a damaged car. He worked for Paris-Match. "
Today, the car is presented in strictly original condition, looking as if it is has not been touched since returning to the pits after taking part at Le Mans. The aluminium bodywork bears signs of the passing years, but has not been altered. It has its original paint, with central red stripe, the team decals and all the accessories visible in period photos, such as the small lights used to illuminate the numbers. The cockpit has two bucket seats and a dashboard with a full set of instruments, including a speedometer graduated to 300 km/h. The windscreen has a slight split.
The car is not running, and requires work before it can be driven. However, it is incredible to be in the presence of a car that has not been altered in any way since taking part in Le Mans 24 Hours, over 50 years ago. What makes this even more special is that, with its unique engine, this Serenissima has remained until now in the hands of the person that built it, Count Giovanni Volpi.
A provenance such as this ensures eligibility for all the best historic events, including - of course - Le Mans Classic, where there will never be another car like it. An opportunity that rarely, if ever, comes the way of a collector.
Participating in the auction on this lot is subject to a special registration process. If you would like to bid on this lot, please get in touch with the bidding office or the motorcars department at least 48 hours before the sale.
Photos © Christian Martin