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SAND, George
Aurore, Gabrielle, Fadet et le vieux château
Estimation :
4 000 € - 5 000 €
Vendu:
5 865 €

Détails du lot

Aurore, Gabrielle, Fadet et le vieux château

Dessin original. [Entre 1874 et 1876]. Aquarelle avec effets de dendrite et rehauts. 11, 4 x 15 cm, encadrement sous verre.

Belle dendrite au paysage merveilleux, où figurent les deux petites-filles et le chien de George Sand.

Aurore et Gabrielle Dudevant-Sand. À la fin de sa vie, il ne restait à George Sand que deux de ses petits-enfants : Aurore dite " Lolo " (1866-1961) et Gabrielle dite " Titite " (1868-1909), que son fils Maurice Dudevant (dit Maurice Sand) avait eues de son épouse Lina Calamatta. Elles furent la seule préoccupation des dernières années de George Sand qui prit un soin particulier à participer à leur éducation, et leur écrivit notamment une série de récits enfantins édifiants, publiés dans le recueil Contes d'une grand-mère (1873-1876).
Aurore et Gabrielle Dudevand-Sand furent les seuls personnages des dendrites de George Sand. Elle en offrit de telles à ses amis, par exemple l'écrivain Juliette Adam à qui elle écrivait le 11 janvier 1875 :
" Je vous envoie mes deux petites-filles avec Fadet dans deux petites aquarelles que je m'amuse à barbouiller le soir, pendant qu'elles me jouent des charades ".

" Je voudrais bien que le merveilleux fût dans la nature " (George Sand). La vision enfantine et un peu inquiétante de la présente dendrite pourrait rappeler la belle déclaration de George Sand à Aurore en dédicace du conte " Le Château de Pictordu " dans Contes d'une grand-mère :
" La question est de savoir s'il y a des fées ou s'il n'y en a pas. Tu es dans l'âge où l'on aime le merveilleux et je voudrais bien que le merveilleux fût dans la nature, que tu n'aimes pas moins. "
George Sand débutait ainsi ce même conte :
" C'était au fin fond d'un pays sauvage appelé, dans ce temps-là, province du Gévaudan. Il était là tout seul, dans son désert de forêts et de montagnes, le château abandonné de Pictordu. Il était triste, triste ; il avait l'air de s'ennuyer comme une personne qui, après avoir reçu grande compagnie et donné de belles fêtes, se voit mourir pauvre, infirme et délaissée. "

Exposition
- GEORGE SAND, UNE NATURE D'ARTISTE, Paris, musée de la Vie romantique, 29 juin-28 novembre 2004. N° 169 du catalogue, avec reproduction p. 13.

Bibliographie
- BERNADAC (Christian). George Sand. Dessins et aquarelles. [Paris], Pierre Belfond, 1992. N° 272, avec reproduction.

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