- G. BOUCHE : 3 L.A.S. à Gabriel FRIZEAU. Longues lettres du peintre George Bouché (1874-1941) à Gabriel Frizeau (1870-1938), riche viticulteur, ami de Gide et Claudel, grand collectionneur (de Gauguin, Redon, Lhote, Maurice Denis, Rouault, Vlaminck), au sujet d'une toile que le collectionneur lui a achetée, avec commentaires sur l'emplacement idéal d'exposition, le vernis à appliquer (à moins qu'il ne soit mieux de n'appliquer d'un léger blanc d'œufs ?), " je vous en recommande l'adaptation suivante : en décorer les murs d'une (très) petite chambre sans placards, ni gros meubles, si possible que la toile couvre le mur du haut en bas… j'ai expérimenté l'effet produit : on croirait avoir chambré un peu de nature…). Longues et belles considérations sur la peinture, et le mystère de la création. Propos durs sur les " fils à papa " qui se lancent dans la peinture par vanité (" naturellement, ils ont commencé par le cubisme : c'était plus facile ", mais c'est déjà " démodé et supplanté par Dada ", et moquerie sur Gide : " quelle incurable badauderie celle de notre élite : M. Gide ne manque pas de signaler Dada ! ". Evoque la personnalité de leur ami commun, le peintre Charles Lacoste. Joints :
- Jacques COPEAU : 2 L.A.S., 1926 et 1927, dont une à l'en-tête des Amis du Vieux Colombier. A la demande de Paul Claudel, Copeau accepte de joindre son nom à "ceux des écrivains qui vont à la coopérative de prières".
- L.A.S. à M. FRIZEAU, 1920, de l'expert en peintures bordelais Imberti, au sujet du prêt de deux toiles de GAUGUIN pour une exposition à Bordeaux. Frizeau possédait une dizaine de Gauguin, dont le fameux "D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?".
- Enveloppes vides, dont certaines envoyées par André Lhote à Frizeau.