Jean-François MÉRIMÉE (1757-1836) peintre et chimiste, père de l’écrivain. L.A.S., 13 juin 1835, à François Guizot, ministre de l’Instruction publique ; 4 pages in?fol., en-tête École Royale des Beaux-Arts. Très intéressante lettre concernant l’École Royale des Beaux-Arts. Lors de la conférence du Conseil d’administration, « la cause de l’école a été mal défendue. Cela ne pouvoit en être autrement ; aucun de nous ne possède comme vous […] le talent d’enlever les suffrages d’une assemblée ». Il veut lui communiquer ses observations à propos des tensions au sein de l’École et des changements bénéfiques à envisager pour l’École et son avenir, lesquelles porteraient principalement sur « les conflits d’autorité qui doivent, nécessairement, s’élever entre l’École et le Conservateur de ses collections [Louis Peisse]. Parmi ces collections, il en est qui sont journellement employées à l’enseignement. Celles-là me paroissoient devoir rester sous la main des Professeurs qui s’en servent habituellement »… De plus Peisse ne paraît pas vouloir comprendre parmi ses collections « les modèles de stéréotomie, les statues moulées sur l’antique consacrées à l’enseignement journalier, les livres, les estampes ; enfin les ouvrages sur lesquels les élèves ont remporté des prix dans les différents concours. […] il me parut en faire très peu de cas, tandis que l’École y attache beaucoup d’importance. Ce sont, en effet, des monuments historiques qui font connoitre les divers systèmes d’études et la marche progressive de l’enseignement »… Il propose de limiter les fonctions de Peisse à la conservation du musée ; mais Guizot refusant de séparer les collections, Mérimée insiste : « Si on ne les sépare pas, les conflits seront inévitables », et il développe ses arguments… On joint une P.S. (1813, admission d’Étienne-Jules Ramey « aux Leçons et Concours de la section Peinture et Sculpture ») ; et 2 L.A.S.