Carte grise française
Châssis n° 818040
Carrosserie n° 7008
- Un des trois Coupés Delahaye 235 construit par Chapron
- Star du stand Delahaye du Salon 1952
- Un des derniers témoins de l'automobile de luxe à la française
- Ligne Ă©poustouflante
Au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, c'est sur la pression de quelques clients Delahaye et du revendeur Fernand Lacour, ancien mécanicien de course, que va naître la Delahaye 235. Le délai de réalisation étant court, la voiture est mise au point sur la base d'un châssis Delahaye 135 légèrement modifié, avec le six-cylindres 3,5 litres qui a fait les grandes heures de sa devancière, dans sa version trois carburateurs 150 ch. Sur un dessin de Philippe Charbonneaux, une carrosserie en aluminium est réalisée en Italie chez Motto, selon une forme qui va servir de base aux réalisations qui suivront : elles seront signées du crayon d'autres grands carrossiers français comme Antem, Figoni, Saoutchik, Letourneur et Marchand et, bien sûr Chapron, qui est le plus prolifique. Hormis quelques cabriolets, le coach est la carrosserie la plus répandue, sur cette voiture qui présente une personnalité de Grand Tourisme de luxe plutôt que de véritable sportive. Son prix, qui dépasse 3 000 000 francs, la réserve à quelques privilégiés : à la même époque, une Peugeot 203 est commercialisé 660 000 francs. En plus de sa technique qui n'a guère évolué depuis la 135, c'est une des raisons de sa faible diffusion et de l'arrêt de la production en 1954, après que 84 exemplaires (plus un prototype) soient sortis des ateliers de la rue du Banquier.
La voiture que nous présentons est une des rares Delahaye 235 carrossées en coupé. A ce propos, Jean-Paul Tissot, président du Club Delahaye France, a eu l'amabilité d'apporter les précisions suivantes : "Il s'agit bien de l'un des trois seuls coupés 2/4 places carrossés par Henri Chapron, avec ce type de dessin. Celui-ci porte bien le n° 7008 de la carrosserie Chapron et sera le premier de ce type. Élaboré courant 1952, ce coupé sera exposé au Salon de Paris 1952 sur la plaque tournante du stand Delahaye, et proposé au prix de 3 800 000 francs. Il se démarque notamment des deux autres par le dessin des ailes arrière qui présentent une courbe harmonieuse, alors que les deux autres, de 1953 et 1954, recevront des ailes arrière anguleuses.
Ce coupé a fait l'objet d'un article dans la revue Auto-Rétro n° 50 d'octobre 1984 ; il était alors immatriculé dans la principauté de Monaco et proposé à la vente par le négociant Vintages automobiles. Ce coupé a fait partie de la collection Seydoux avant d'être vendu à Claude Gueveler, membre du Club Delahaye qui a gardé cette voiture jusqu'à son décès. Au volant, il a pris part à de nombreux rallyes du Club. L'on peut noter également qu'auparavant, cette voiture avait été présentée le 12 novembre 1979 à la vente aux enchères "Art et Locomotion" organisée par Maître Poulain. Elle était alors annoncée comme appartenant depuis plus de 15 ans au même propriétaire. Globalement, elle n'a donc connu qu'un nombre de propriétaires limités, ce qui explique en partie son état particulièrement bien préservé.
Avec son six-cylindres 150 ch, sa boîte électromagnétique Cotal, sa carrosserie haute couture unique et sa finition luxueuse, ce rarissime coupé Delahaye 235 est un des derniers témoins des réalisations de cette belle marque française, qui l'a mis en valeur au Salon de l'Auto. Il constitue donc une pièce d'une grande signification historique.
French title
Chassis n° 818040
Carrosserie n° 7008
- One of the three Delahaye 235 Coupés built by Chapron
- Star of the Delahaye stand at the 1952 Motor Show
- One of the last examples of the French luxury automobile
- Breathtaking styling
At the end of the Second World War, it was pressure from a few Delahaye clients and the dealer and former racing mechanic Fernand Lacour that led to the creation of the Delahaye 235. It was quick to build, being based on a lightly modified Delahaye 135 chassis and fitted with the 3.5-litre six-cylinder engine that had proved so successful for its predecessor in the 150 bhp triple carburettor version. Using a design by Philippe Charbonneaux, an aluminium body was built at Motto in Italy, in a form that would serve as a base for the creations to follow : designs of great French coachbuilders such as Antem, Figoni, Saoutchik, Letourneur et Marchand and, of course, Chapron, who was the most prolific. Aside from a few cabriolets, the coupé was the most common body for a car which had the personality of a luxury Grand Touring car rather than being particularly sporty. Its price of over 3 000 000 francs restricted it to the privileged few: at that time, a Peugeot 203 was selling for 660 000 francs. This, in addition to the engineering which had changed little since the 135, was a reason for its low uptake and why production ended in 1954 after just 84 examples (plus one prototype) had left the workshops on Rue du Banquier.
The car on offer is one of the rare Delahaye 235s with a coupé body. Jean-Paul Tissot, president of the Club Delahaye France, was kind enough to provide us with the following information: " This is one of the three 2/4-seater coupés bodied by Henri Chapron, in this design. Indeed, its Chapron body carries the number n° 7008, making this the first of its type. Worked on during 1952, this coupé was exhibited on Delahaye's stand at the 1952 Paris Motor Show, offered at a price of 3 800 000 francs. The harmonious, curved form of the rear wings set this car apart from the other two that were given a more angular shape at the rear.
This coupé was the subject of a feature in the magazine Auto-Rétro, no. 50 dated October 1984 ; it was then registered in the Principality of Monaco and offered for sale by the dealer Vintages automobiles. It had been part of the Seydoux Collection before being sold to Claude Gueveler, a member of the Delahaye Club, who kept it until his death. He drove the car in numerous Club rallies. This car was offered in the auction " Art and Locomotion " organised by Maître Poulain on 12 November 1979. It was recorded at this point as having been in the same hands for over 15 years. The car has therefore had a limited number of owners, helping to explain its very well preserved condition.
With its 150 bhp six-cylinder engine, Cotal electromagnetic gearbox, unique 'haute couture' bodywork and luxury finish, this very rare Delahaye 235 coupé is one of the last creations built by the French marque, exhibited by Delahaye at the Motor Show and therefore having great historical significance.