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Pour commencer l’année, nous souhaitions partager avec vous quelques informations sur les vins biodynamiques et bios, puisque nombre de meilleurs d’entre eux se trouvent déjà dans les catalogues de nos ventes aux enchères. Ils le seront de plus en plus à l’avenir au fur et à mesure des certifications, dont le nombre croit tous les ans.
C’est un sujet complexe avec pour conséquence un fort impact sur la qualité des vins que nous buvons et boirons de plus en plus à l’avenir. Certains domaines, parmi les plus prestigieux, ne font pas apparaitre leur certification sur les étiquettes, comme c’est le cas du Domaine de la Romanée Conti. Les consommateurs ont souvent du mal à s’y retrouver dans ce cas. Ces vignerons arguent que la qualité du vin est tout ce qui compte, peu importe les méthodes culturales et qu’ils n’ont pas à en parler. Pourquoi pas, car Il n’y a aucun doute que les vins faits avec des raisins provenant de vignobles en bonne santé, sur des sols « vivants », sont meilleurs dès lors que la personne qui les produit est compétente, qu’elle soit débutante ou non. Le débat est passionnant, parfois enflammé et clivant entre les instances officielles, la production et les amateurs.
Dans son numéro de février 2021, la Revue du Vin de France nous apprend que sur les 750.000 hectares de vignes cultivés en France, 112.000 hectares sont certifiés en agriculture biologique (soit 14%) et que 10.700 hectares sont certifiés en agriculture biodynamique. Sur les 76.000 domaines viticoles en France, 609 sont certifiés en biodynamie (soit 1,4%). Quel que soit le niveau de certification, ce mouvement de fond, holistique, influence positivement l’ensemble de la filière de production. Il est tiré par des producteurs réputés, mais aussi par certains moins connus, innovants, dynamiques et passionnés.
Pour ce qui est du bordelais, un vignoble dont le climat océanique humide ne prêtait à priori pas à l’abandon de la viticulture chimique, de plus en plus de domaines le font depuis plus de 15 ans. Le vin, biologique et biodynamique, est un des enjeux majeurs de la région. Malheureusement l’appellation souffre toujours du « Bordeaux bashing », suite à la production de vins tanniques et sans âme d’une époque révolue. Les vins de négoce seraient stigmatisés en « vins industrialisés » d’après l’œnologue de haut vol, Stéphane Derenoncourt. Il travaille à réhabiliter l’image des vins de négoce de cette vaste région, qui a perdu des parts de marché conséquents (hors crus classés) en France comme à l’international ces vingt dernières années. Les crus classés permettent toutefois de faire changer le curseur, c’est ainsi que les vins de Château Pontet Canet sont certifiés bio depuis 2010, Château Palmer à Margaux s’est mis à explorer la biodynamie à partir de 2008, pour être certifié en 2018. Château Latour, 1er GC Pauillac, a signé son premier millésime certifié bio avec sa récolte 2018, en attendant sa conversion biodynamique prochaine. Et enfin, le Château d’Yquem, merveilleux 1er cru Supérieur de Sauternes, a annoncé sa conversion en bio fin 2020.
Ailleurs en France, comme en Bourgogne et en Alsace, le nombre de domaines bio et biodynamiques est plus important, là où le climat est plus continental et où les propriétés sont de taille humaine. C’est le cas chez Mme Lalou Bize Leroy, avec par exemple ses Grand Crus de Musigny (lots 364, 365), en blancs ceux du Domaine Leflaive , en Puligny Montrachet (lots 440, 441) et en Alsace les vins d’Olivier Humbrecht (lots 545 et 555). La rigueur de leur travail et leur vision leur permettent de signer des vins ciselés et délicieux depuis de nombreuses années.
Le catalogue de la vente des 22 et 23 février prochain est particulièrement riche en vins étrangers et Champagnes. Avec des domaines qui travaillent en respectant la nature et les sols, certains selon un cahier des charges (listés en ordre croissant) qui va de l’agriculture dite raisonnée, biologiques ou biodynamiques, au plus restrictif et controversé dit « nature », comme les délicieux vins « nature » du Domaine Overnoy – Emmanuel Houillon dans le Jura (lots 557 à 560, 778 à 780).
A partir du lot 489 du catalogue, les vins de producteurs étrangers sont présentés, comme les vins de l’espagnol Enric Solers lots 676 à 679, un professeur d’œnologie qui exploite une minuscule propriété de 1,5 ha planté d’un cépage unique par son grand-père. Il produit des blancs de haut vol en culture biodynamique. Les vins de la Celler del Roure de la région de Valence (lots 683 à 687) un jeune domaine, innovant et respectueux de la nature et des cépages anciens, qui collabore avec l’université de Valence sur la recherche et la technique culturale.
A découvrir également, les 18 lots de vins blancs secs et liquoreux de Hongrie (lots 700 à 717) des domaines Kikelet et Gizella entre autres. Méconnus en France, les blancs secs de Hongrie sont des vins aromatiques et puissants, dotés d’une belle amertume, ils accompagnent les repas de viandes blanches et de poissons à merveille.
Nous proposons également des champagnes de vignerons de talent, comme ceux des maisons Jacquesson, Jeannaux Robin et Selosse (lots 600 à 613), ainsi que ceux de la maison Tarlant en cuvée BAM (lots 632 à 634). Ils travaillent tous avec précision dans le respect de l’environnement et du vivant.
Le catalogue comprend des vins délicieux également, mais d’une autre époque en matière de pratiques viticoles. Nous proposons entre autres quelques lots de vieux millésimes de Champagne Salon, en 1969 (lots 628 à 630). Et encore les vieux millésimes de Rivesaltes du domaine Cazes dans le Roussillon (lots 746 à 748). Emmanuel Cazes , à la tête d’une propriété historique, est connu pour produire de grands Vins Doux Naturels mais aussi des rouges et blancs « nature ». Il a travaillé sur un projet de règlementation de la définition des vins naturels, mais le dossier serait au point mort auprès de l’INAO...
Presque 100 lots de Spiritueux, Porto et Madère sont présentés en fin de catalogue, avec un large choix, dont le plus ancien est le Cognac Fine Champagne du Café Voisin 1865 (lot 841).
Le lot 850 est particulièrement original, un Cognac 1976 Petite Champagne, Normandin Mercier. Cette bouteille est issue d'une série de 24 bouteilles immergées pendant 14 mois dans l'Océan Atlantique. Sortie de l’eau en 2020, la dégustation comparée des flacons ayant séjournés dans l'eau avec ceux restés à terre montre un effet sur l'évolution de l'eau de vie.
Enfin sachez que la viticulture biologique concerne aussi les appellations produisant des spiritueux, comme c’est le cas de la maison Normandin Mercier, qui a mis des eaux-de-vie bio en vieillissement depuis 2015.
Cf : Article sur les vins biodynamiques de la Revue du Vin de France n°647 – février 2021 et l’article sur le site Vitisphere
Informations
Voir le catalogue en ligne
Vente à Paris
- 22 février 2021 14:00 (lot 1 à 447)
- 23 février 2021 14:00 (lot 448 à 877)
Contact vente
Felix Marinov
Tél. +33 1 42 99 20 24