Plaquette in-16 (13,7 × 11 cm) de (12) ff., agrafée, couverture de papier noir imprimée en blanc.
Édition originale, de la collection des “Poquettes volantes”.
Tirage limité à 1000 exemplaires, celui-ci n° 65.
Seize pages sont restées volontairement vierges afin que le lecteur y inscrive sur la première page les noms de cinq à sept objets dont il se débarrasserait volontiers, puis les suivantes par quinze personnes de son choix.
Précieux exemplaire individualisé à quatre mains par Marcel Broodthaers et sa fille Marie-Puck, portant en tête cette note autographe de l’artiste :
Cet exemplaire a été “chipé” par Marie-Puck (8 1/2 ans) la fille de Marcel Broodthaers et sa mère.....”
Les pages blanches justifiant – selon son explication – ce larcins d’une valeur de 3 D.M. dont M. Werner est la victime. Ceci est donc la page 1.
Dix des quinze pages comportent des inscriptions autographes ou dessins de Marcel Broodthaers : Certains annoncent la plaquette Jeter du poisson sur le marché de Cologne – qui paraîtra en 1973 à la galerie Michael Werner, la victime du vol évoquée dans la note introductive.
Les cinq autres mélangent pour la plupart des dessins et inscriptions de Marie-Puck avec des ajouts autographes de son père.
Exemplaire complet de la feuille volante “Cache-mots”.
(Moeglin-Delcroix, Esthétique du livre d’artiste, 1997, p. 104, avec reproduction : “Bien qu’il ait toutes les caractéristiques extérieures d’un livre, Poème collectif (1968) n’est pas non plus un livre à proprement parler. Un livre en puissance, tout au plus, un espace virtuel de poésie. [...] Publier des résultats n’est pas ce qui intéresse l’artiste. Ce qui l’intéresse, c’est de continuer à propager la « poésie », de donner à d’autres le moyen de se découvrir artistes”.)