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Hubert ROBERT (1733-1808)
Vue de la façade orientale de la villa Médicis à Rome
Estimation:
€50,000 - €70,000
Sold :
€131,200

Lot details

Vue de la façade orientale de la villa Médicis à Rome
Sanguine

Signée et datée 'Roberti 17(...)' en bas à droite

A view of the facade of the Villa Medici in Rome, red chalk, signed and dated, by H. Robert

Provenance:

Dans la famille des actuels propriétaires depuis le début du XIXe siècle

Comment:
Œuvres en rapport :
- Une sanguine datée de 1759 du même point de vue mais légèrement en arrière, avec au premier plan la sculpture du " Prisonnier Dace " observée par un artiste, dans la collection Prat (voir P. Rosenberg, 'La force du dessin, Chefs-d'œuvre de la collection Prat', Paris, Petit Palais, 2020, n°56, repr.)
- Un tableau représentant la Villa Médicis du côté des jardins, daté de 1759, passé en vente chez Christie's (le 6 juillet 2006, n°59, repr., 3 368 000 £) ; la gravure en couleurs par Janinet d'après Robert de ce tableau, vers 1776 (fig. 1, voir G. Faroult (dir.), 'Hubert Robert 1733-1808, un peintre visionnaire', Paris-Washington, 2016, p. 188, repr fig.79).

En 1759, les pensionnaires de l'Académie de France à Rome sont encore logés au Palais Mancini. Robert, qui n'est pas pensionnaire, a bénéficié d'une faveur faite par Natoire au duc de Choiseul, dont il est le protégé. Il est logé à l'Académie dès 1754 et obtient le titre de pensionnaire en août 1759. Il prend l'habitude de signer ses dessins en italianisant son nom en " Roberti " à partir de cette date1.
La recension de toutes les œuvres de Robert représentant la villa Médicis prendrait quelques pages. Son amour pour cette villa romaine la rendit célèbre en France et fut sans doute aussi pour quelque chose dans le choix d'y transférer les pensionnaires de l'Académie en 1801. Il choisit ici un point de vue original, s'exerçant avec virtuosité à représenter une perspective en enfilade, où la hauteur de la façade est augmentée par les degrés de l'escalier. Selon l'angle légèrement plus rasant de notre dessin, Hubert Robert pourrait s'être appuyé contre le socle de la sculpture du Dace que l'on voit dans le dessin de la collection Prat. On l'imagine accroupi au sol, comme dans nombre de ses dessins romains où il représente un artiste en train de relever un paysage. Plus tard, pour rendre la vue sur la façade donnant sur le jardin encore plus pittoresque, il élargira les marches (voir le tableau peint en 1800).

Nous remercions Sarah Catala d'avoir examiné ce dessin de visu et d'en avoir confirmé l'authenticité. Elle le date du début de la carrière de l'artiste à Rome, vers 1759. Une lettre d'étude en date du 17 février 2023 sera remise à l'acquéreur.

1. Voir S. Catala in G. Faroult (dir.), 'Hubert Robert, Un peintre visionnaire', cat. exp., Paris, 2016, p.124.

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