Autodidacte passionné, Charles Guilloux se voit rapidement être adoubé par ses pairs les plus prestigieux, tant son art se pare d'une manière résolument moderne et inédite. Auprès des Signac, Seurat, Gauguin, Toulouse-Lautrec, il s'affirme comme un artiste plus soucieux de l'atmosphère poétique de ses œuvres que du rendu littéral et non-intellectuel de la nature défendu à la même époque par les impressionnistes.

Révélant une audace presque désinvolte dans l'écriture des courbes et le traitement évanescent de la lumière suggérant paysage et ciel, cette ravissante petite huile sur papier, à la palette soigneusement réduite, constitue un témoignage précieux de l'atypisme de l'art de Charles Guilloux, obstinément libre et intemporel.