Lot details
Ce visage idéalisé et pensif offre un exemple emblématique du style baoulé soit une frappante clarté de construction notamment dans la coiffure constituée de deux hautes coques symétriques, les yeux en forme de demi-lune, les scarifications spécifiques aux baoulé représentées au niveau des tempes et des joues ainsi que trois petits clous en laiton respectivement glissés aux commisures des lêvres laissant apparaitre une bouche ourlée entrouverte, nez rectiligne
Ce masque "Ndoma", dans son immobilité calligraphique, nous offre une grande finesse de facture et une impression immédiate d'équilibre en souplesse.
Trés belle patine laquée brune.
Aaron Furman, New York
Collection Evelyn Annenberg Jaffe et William D.Jaffe (d.1972)
Collection privée,
Paris, Christie's, 19 juin 2013, lot 103
Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire
Collection particulière, Paris
Chez les Baoulé, ces masques raffinés représentent généralement le portrait d'un individu particulier connu.
Ils étaient conçus comme de vrais portraits de personnes réelles, présentes dans le village, et dont ils portaient le nom.
Dénommés "Ndoma", ce qui, en langue baoulé signifie "double", "réplique", "équivalence", ces masques étaient réservés lors de grandes occasions et cérémonies, notamment lors des danses de divertissement "Mblo".
Ces masques-portraits étaient commandités par un groupe d'admirateurs qui payaient le sculpteur afin d'effectuer l'effigie de la femme ravissante et fortunée ou alors d'un vieil homme, doté d'une barbe de dignitaire et dont le prestige a été acquis lors de chasses valeureuses afin de les célébrer.
Selon Susan Vogel, l'apparition de ces masques étaient furtive et rare afin de préserver leur beauté.
