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Johan Ernest HEINSIUS (1740-1812)
Marie-Louise-Thérèse-Victoire de France, dite Madame Victoire, fille de Louis XV (1733-1799)
Estimation:
€10,000 - €15,000
Sold :
€24,700

Lot details

Marie-Louise-Thérèse-Victoire de France, dite Madame Victoire, fille de Louis XV (1733-1799)
Huile sur toile

Signée et datée 'Heinsius pinxit / 1786' à gauche

Portrait of Madame Victoire, oil on canvas, signed and dated, by J. E. Heinsius

Provenance:

Offert à Monseigneur Green de Saint Marsault, confesseur du modèle, selon une étiquette au verso ;
Collection de Sanzillon, gouverneur militaire sous Louis XVI, château de Saint-Jory-Lasbloux, Dordogne ;
Chez Me Garrigue, Saint-Germain-des-Prés, Dordogne, en 1913 ;
Collection Wildenstein ;
Vendu sous la contrainte aux autorités allemandes puis restitué ;
Collection particulière

Exhibitions:

'Art français au temps de Stanislas, bi-centenaire de la place Stanislas', Nancy, musée des Beaux-Arts, juin-septembre 1955, n° 5

Bibliography:

Charles Oulmont, 'J.-E. Heinsius 1740-1812. Peintre de Mesdames de France', Paris, 1913, p. 92, mentionné dans la notice du n° 77 et réed. Paris, 1970, p. 62

Comment:
De deux ans la cadette de Madame Adélaïde, Madame Victoire (1733-1799) fut une personnalité bien plus calme et sage que ne l'était sa sœur qu'elle accompagna tout au long de sa vie après son retour de l'abbaye de Fontevraud en 1748. Jeune, elle était la plus belle des filles du roi, mais elle resta malgré cela célibataire comme toutes ses sœurs à l'exception d'Henriette, duchesse de Parme. Elle était une musicienne virtuose et excellait notamment au clavecin. Dans le tableau de Heinsius, la ressemblance avec les traits de son père Louis XV est saisissante. Daté de 1786, trois ans avant la Révolution, son regard semble déjà celui d'une synthèse de deux siècles Bourbon et ses trait épais et néanmoins solennels ne sont pas non plus sans rappeler ceux de Louis XIV à l'aune de la mort.
Seules survivantes des enfants de Louis XV après le décès de Louise en 1787, Adélaïde et Victoire restèrent ensemble au château de Bellevue après le départ de la cour de Versailles en octobre 1789. Ne pas résider aux Tuileries fut une chance puisqu'elles purent ainsi émigrer plus facilement. Arrêtées dans leurs fuites à Arnay-le Duc, Mirabeau fit en sorte de leur faire rejoindre la frontière de la Savoie d'où elles purent gagner Rome en avril 1791. Quelques années plus tard, devant l'avancée des troupes guidées par Bonaparte, elles prirent le chemin de Naples, puis de Corfou et enfin de Trieste où elle moururent toutes deux à quelques mois d'intervalle.

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