Estimation:
€40,000 - €60,000
Sold :
€87,282
Lot details
Vue de l'Intérieur de la cathédrale Notre-Dame d'Anvers
Panneau de chêne, une planche, non parqueté
Signé 'PEETER.NEEFFS' en bas vers la gauche et daté '1643' en bas vers la droite
Porte la marque du menuisier anversois François I de Bout : 'TDB' (liés), un numéro '245' et une inscription 'Drk' au revers
Egalement, deux cachets de cire, l’un : 'Zoll-Legstatte-Wien', le second 'TP'
(Fente)
Comment:
Au XVIe siècle, le pape Paul IV décide de fonder quatorze nouveaux évêchés dans les Pays Bas espagnols sous l’impulsion de Charles Quint et de son fils Philippe. Anvers se voit attribuer un siège épiscopal et l’église Notre Dame est élevée au rang de cathédrale. Cette église collégiale avait vu au Moyen-Age la fondation de dizaines de chapellenies qui, à partir du XVe siècle, sont remplacées par les confréries.
Au tournant du XVIIe siècle, la cathédrale abritait plus de quarante autels attribués à une guilde, une corporation ou une confrérie. Tous les piliers de la nef centrale, du transept et des chapelles rayonnantes étaient habillés d’une table d’autel, d’un retable peint, d’effigies, de chandeliers et entourés d’enclos en bois ou en marbre. Tout ce mobilier et ces œuvres d’art étaient édifiés à la gloire de Dieu et à l’honneur éclatant de la corporation ou de la guilde.
Le terrible incendie de 1533 puis la fureur iconoclaste du 20 août 1566 et les années calvinistes (de 1581 à 1585) modifièrent radicalement l’image de gothique flamboyant qui prévalait à l’intérieur de l’église. Après 1585, le conseil municipal catholique nouvellement en place donne l’ordre de restaurer immédiatement les autels et leur ornementation. De nombreuses guildes tardent pour des raisons financières et cette reconstruction échelonnée en fonction des moyens se traduit par une grande disparité dans la réédification et l’ornementation des retables.
Notre tableau illustre l’intérieur de style gothique tardif de cette cathédrale dont la construction s’étale sur cent cinquante ans (du milieu du XIVe siècle à la fin du XVe siècle). De grandes fenêtres inondent de lumière l’intérieur et illuminent les statues et les retables qui ornent les piliers du côté droit de la nef centrale, ils nous sont représentés ici fermés. Ils étaient ouverts lors de grands événements et durant trois jours pour quatre fêtes : Noël, Pâques, la Pentecôte et l’Ascension et ne pouvaient s’approcher du retable que les membres disposant de la clé de l’enclos. Ces triptyques étaient polysémiques : ils avaient avant tout un rôle religieux mais aussi un rôle sociétal au sein de la corporation, un rôle socio-culturel pour les fidèles et un rôle politico-économique au sein de la société anversoise.
Au tournant du XVIIe siècle, la cathédrale abritait plus de quarante autels attribués à une guilde, une corporation ou une confrérie. Tous les piliers de la nef centrale, du transept et des chapelles rayonnantes étaient habillés d’une table d’autel, d’un retable peint, d’effigies, de chandeliers et entourés d’enclos en bois ou en marbre. Tout ce mobilier et ces œuvres d’art étaient édifiés à la gloire de Dieu et à l’honneur éclatant de la corporation ou de la guilde.
Le terrible incendie de 1533 puis la fureur iconoclaste du 20 août 1566 et les années calvinistes (de 1581 à 1585) modifièrent radicalement l’image de gothique flamboyant qui prévalait à l’intérieur de l’église. Après 1585, le conseil municipal catholique nouvellement en place donne l’ordre de restaurer immédiatement les autels et leur ornementation. De nombreuses guildes tardent pour des raisons financières et cette reconstruction échelonnée en fonction des moyens se traduit par une grande disparité dans la réédification et l’ornementation des retables.
Notre tableau illustre l’intérieur de style gothique tardif de cette cathédrale dont la construction s’étale sur cent cinquante ans (du milieu du XIVe siècle à la fin du XVe siècle). De grandes fenêtres inondent de lumière l’intérieur et illuminent les statues et les retables qui ornent les piliers du côté droit de la nef centrale, ils nous sont représentés ici fermés. Ils étaient ouverts lors de grands événements et durant trois jours pour quatre fêtes : Noël, Pâques, la Pentecôte et l’Ascension et ne pouvaient s’approcher du retable que les membres disposant de la clé de l’enclos. Ces triptyques étaient polysémiques : ils avaient avant tout un rôle religieux mais aussi un rôle sociétal au sein de la corporation, un rôle socio-culturel pour les fidèles et un rôle politico-économique au sein de la société anversoise.
