Élève de David, de Gros et de Gérard, c'est en tant que " chef de file d'une nouvelle peinture de genre "1, celle de scènes principalement religieuses de la vie populaire italienne, que Victor Schnetz gagna l'estime de ses maîtres et s'imposa au Salon. Ayant échoué au prix de Rome, il se rendit en Italie à ses frais à partir de 1817, séjournant malgré tout à la villa Médicis en échappant cependant aux contraintes académiques imposées à ses camarades. Il put ainsi parcourir la campagne romaine, où il trouva l'inspiration dans les montagnes et les villages. Il représenta des paysannes dans de riches atours, s'adonnant à des activités champêtres et souvent dévotes, dont Anthony Béraud admirait en 1827 " le naturel exquis, la touchante simplicité de caractère, et la vérité d'expression et de coloris "2.

1 - Valérie Collardeau, in cat. exp. 'Jean-Victor Schnetz, 1787-1870. Couleurs d'Italie', Flers, Musée du Château, 2000, p. 72.
2 - Anthony Béraud, 'Annales de l'École française des Beaux-Arts', Paris, 1827, p. 131.